La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

1 56 C11rre.1po11da11ce d 'A. Rail/Y - 1659- 1663 l ' apanage 1 1 à la courone, et qui passera trois cent mille escus. Il a encore adjouté que cette mort faciliterait ce mariage pour des raisons que je ne pui s mettre sur le papier, et que j ' aurei l ' honeur de luy dire lorsque je recevrei celuy de me voir à ses pieds et de l uy faire conoistre efficacement, que quelque part que je soi s, je suis tousjours inviolablem [en]t, Madame, de V.A.R. le tres humble, tres obeissant, et tres fidele sujet, et serviteur Albert E. d ' Aouste De Paris14 ce 6. feb [vrier] 1 660. bL' Epoux de Madame de Chois i 1 0 se meurt-!Ji. i.i Gaston d'Orléans, lors de sa première alliance avec Marie de Bourbon, avait reçu en apanage les Duchés d'Orléans et de Chartres et le comté de Blois ( 1 626). li reçut ensuite la seigneurie de Montargis ( 1 628), les comtés de Limours et de Montlhéry ( 1 629), en pairie le Duché de Valois ( 1 630) et finalement la baronnie d" Amboise ( 1 645 ) . Après sa mort, tous ces biens firent retour à la Couronne. Cf. le Dictionnaire du Grand Siècle. op. cil . . s.v. apwwge, p. 92. Deux autres apanages furent constitués au XVIl' siècle. outre celui du duc d' Orléans : celui en faveur de Philippe d'Orléans, frère cadet du roi Louis XIV, et celui en faveur du duc de Berry ( ibid . . p. 92). " La lettre qu'on vient de transcrire est la dernière lettre de Bailly datée de Paris. Après avoir rencontré le surintendant Foucquet. Bailly considéra sa mission comme conclue et, peu de temps après, il s'en retourna dans son diocèse. Au mois de mars, Nicolas Foucquet alla fêter les Pâques à Vaux (cf. A.S.T., Corte. Lettere Ministri-Fmncia. m. 70, l ettres du marquis de Saint-Damien, lett. 2/2 à M.R .. du 26 mars 1 660. f0 l v), tandis que notre évêque officia la l iturgie pascale clans sa Cathédrale. C ' est pour cette raison qu'après une certaine période de silence (due sans doute à l'égarement de quelques-unes de ses missives), la lettre suivante de Bailly est datée à nouveau d'Aoste. " Jean de Choisy, époux de Jeanne Hurault. Conseiller du roi Louis XTil, il devint ensuite chancelier du duc d'Orléans et mourut presque en même temps que son protecteur. À propos de Madame de Choisy, on transcrit un passage des Mémoires de Mademoiselle de Montpensier qui la concerne : « Madame de Choisi. qui était celle qui mettait [en 1 658] plus dans la tête de S . A.R. fie duc d' Orléans] et de Madame que ma sœur [Mademoiselle d'Orléans] pouvait épouser le roi quoique l on mit bien que Monsieur le Cardinal avait de grands engagements avec Madame de Savoie pour la princesse Marguerite sa fille, me manda qu'elle . . . avait une affaire . . . à me communiquer . Quoique j ' aie toujours traité Madame de Choisi de folle, je n ' ai pas laissé de l'écouter parce qu'elle voyait beaucoup de monde et qu'elle savait bien des nouvelles . . . Elle loge dans la basse cour de Luxembourg » (cit. tirée du t. 1 de CLARETTA, Storia del regno e dei te111pi di Carlo Emanuele li, op. cil. . p . 242). '" Malheureusement, M. de Choisy ne fut pas le seul à suivre de près la destinée du duc d'Orléans, comme en témoigne M' d' Alibert dans la lettre envoyée à M.R. de Paris, le 20

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