La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
1 62 Correspondance d 'A. Bail/v - 1659- 1 663 où j ' ai esté. Mais, Madame, que V.A .R. prene, s ' i l l uy plaist, la peine d' occuper, et d' emploier ces tres pures, et infinies Iumieres dont elle est si advantageusem[en]t esclairée, à l ' examen de ma vie, des employs dont elle / [f0 2v] m' a honoré par le passé, de ma conduite, de toutes mes actions, et estantjuste comme elle est, assurement elle n ' en condannera aucune que peut estre d ' un emportement de zele, et d ' une sainte opiniatreté à ne dependre que de vos volontés, et à ne m' attacher qu ' à elles. Ces raisons, Madame, me persuadent que tout ce qu ' e lle a eu la bonté de m ' escrire, et de me faire dire est un oracle, que j e la dois entierem[en]t croire\ me mocquer de cette langue mesdisante, me consoler autant, que je me suis affligé, et reprendre avec ma premiere serenité la qualité<, Madame, de sa tres humble, tres obeissante, tres obligée, et fidele creature. Albert E. d' Aoste D' Aoste ce 8 . Juillet 1 660. " Dans l 'original, ces mots ont été aussi bien soulignés que surlignés. h « disgrace » sur « disgrase ». ' +de+. ' « Je la dois . . . croire » : cette tournure était tout à fait répandue à l 'époque, même si les grammairiens du XVIl' siècle ont longtemps discuté sur la place des pronoms personnels et de l 'ordre des mots dans la phrase. Cf. Y. GALET, L'évolution de l 'ordre des mots dans la phrasefrançaise de J600 à 1 700, Paris, P.U.F., 1 97 1 , p. 54-55.
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