La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

1 70 Correspondance d 'A. Boil/.\· - 1659-1 663 que chacun sçeut à quoi se tenir, et qu' ainsi un bon ordre etabli, les officiers de V.A.R. et les Ecclesiastiques travaillassent conjointement à la gloire de Dieu, et à la tranquilité publique. 40 m Je m ' assure que V.A . R . sera bien aise d ' e stre sùrement i nstrui tte des emportements qu ' on impose au scindic du bourg 1 \ et au S' Sav i n 1 9 que S.A.R. a appelés en Piemont. Le scindic du bourg estant outragé publiquem[en]t par un nommé Roui l let20 reputé communement i nfame, luy donna un coup de baton, car les scindics en portent". Mai s i l y a un privilege que j' ay leu de mot à mot dans le l ivre de la v i l le qui porte qu' un honete homme estant outragé par une persane ville, et luy donnant un soufflet, ne sera condanné à aucun ban . Roui llet est si vil, que le Vibaillif ! ' ayant voul u constituer geollier2 1 , par sentence des connaissances, il en a esté debouté faute d ' avoir pû donner caution. 11 ne sçait / [[° 3v] ni l ire, ni escrire, et gagne sa vie à faire le recors de sergeant22• " Il s'agit du syndic Jean Camos. Cf. la note 1 6 ci-dessus. '" André Sulpice Savin, fils aîné du noble André Savin, trésorier du Duché. André Sulpice se maria avec Cassandre, fille de noble Sulpice Derriard, lieutenant au bailliage d' Aoste. De cette façon, il était parent du syndic Camos, qui avait épousé une autre fille de Sulpice Derriard. Cf. DE T 1 L I ..TER, Nobiliaire . . . . op. cit., p. 1 57. '" On ne peut proposer aucune identification. " À cette époque-là, l ' administration de la justice et l'entretien de la prison étaient dans un piètre état, faute d ' argent. Dans le mémorial qu'en 1 66 2 les nobles et les communes présentèrent au duc. on lit. en effet, « que le revenu du balliage d'Aoste, qui estait destiné autresfois pour la manutention et entretien de la justice, [étaitj maintenant aliené, et qu'il n'y a[vait] de quoy maintenir les prisons ni entretenir un geolier et deux soldats de justice pour la garde des prisonniers et administration de la justice » (cit. tirée de BOLLATI, Le Co11gregazio11i dei tre Stati della Valle d 'Aosta. op. cit., p. 3 1 9, octobre 1 662). " Le vice-bail l i donna naturellement une version bien différente de ce qui arriva au syndic Camos. Dans une lettre qu' i l envoya à M. R. d' Aoste. le 28 juin 1 660, il raconta : « il S indico del Borgo nominato Camos, dopo havere giorni sono di propria autorità fatto carcerare aleune persone, e promesso al custode delle carceri di S.A.R. di sodisfarlo de' viveri che a quelle haverebbe somministrato, sendo poi andato i l d [ettjo carceraro per ottenere la dovuta sodisfattione, il d[ett]o S indico !'ha pagato con bastonate in publica strada senza che gli sia stato usato alcun mal termine. ne alcun sprezzo dal sud[dett]o. cosl constatandone dalle i nfmmazioni che ad instanza del Procuratore fiscale ne ho prese » (A.S.T., Corte, Lettere di Particolari, T, m. 2 1 , fasc. cité, lett. du 28 juin 1 660). Dans des « memorie concernenti i l servicio di S.A.R. » qu'il expédia à Turin en juillet, le vice-bailli Carron relata à nouveau les faits : « Quando si considerasse solamente l 'eccesso delle bastonate commesso da! Sindico del Borgo, la cognitione di quello spetterebbe al giudice ordinario, innanti del quale s'è g iurata la significatione conforme ai pri vileggi del Paese. Ma convien prender i l fatto più da lontano, et s ' ha da sapere che il d[ett]o S indico fece carcerare al

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