La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Gazette 488 1 7 1 pour Savin, c ' est u n gentil-home qui, ayant trouvé un étranger vagabond soit disant Flaman commettant des insolences , envoia querir le scindic pour le chatier, et s 'estant trouvé hors de la v i l le, il le conduisit au Vibaillif qui, [asché de ce qu' i l s' etoit adressé au scindic devant qu' à l uy, le mal traita d' abord de parolle. Ce qui enfla l ' etranger, et luy donna la hardiesse de dire quantité d' outrages à ce gentil-homme, lequel ne les pouvant souffrir avoue qu ' il l uy donna un coup de houssine21 qu ' i l avoit entre ses mains. Mais, Madame, le Vibailli f fit sur le champ j ustice, car il sauta au col" de Savin, luy dechira son collet, et l uy arrachant sa houssine luy en donna quelque coup, mesme i l l ' emporta chez l uy, et l ' a encore. Aprés cette execution, i l fit faire luy mesme des i nformations, e t violenta les temoins de deposer selon sa passion ; une femme m' ayant dit qu' i l la menaça de la faire pendre, si elle ne declaroit ce qu ' elle ne sçavoit point. Voi la Madame, en ma conscience l 'etat de la chose, et je m' expose aux chatiments les plus severes, si je l ' ai tant soit peu deguisée2". S i V.A.R fait la grace à ces pauvres gens de les baliaggio alcune persone presupponendo fossero di mala vita, dando commissione al Carcerario di provedergli del vitto con promessa di soddisfarlo, e poi quelle fatte use ire, le fece col tamburo condurre per la Città con un segno d' infamia sopra le spalle, e quelle bandire senza alcuna fonnalità di giustizia, allegando cio poter far in virtù della politica ( . . .) . Dimandanclo poi i l d [ett]o Carcerario l a sua sodisfattione, i l d[ettjo Sindico l ' ha pagato con bastonate. come dalle informazioni. Di quai eccesso avendo ad instanza della parte e del s[ignor] fiscale principiate le informazioni, I' Aymonier, il Rivo et il Martinet con qualche altri son venuti più volte a trovarmi esagerando ch' io pigliavo informazioni contro il loro Sindico. i ntrameschiando la loro politica. che l' haverebbero sostenuta. ch'egli aveva fatto i l SUO debito, ch' io non ero il Joro giudice competente, ch' i] fiscale non poteva / l f0 1 V] far instanza contro un loro Sindico, parlando con termini quasi volessero intimidirmi . . ». Dans ce mémoire, le vice-bailli en racontait davantage et ajoutait des détails fort intéressants (cf.. par exemple, le récit des assemblées que les commis firent pour défendre leur collègue commis. etc.), mais la transcription intégrale du document nous prendrait trop de place ; cf., donc. ce mémoire aux A.S.T.. Corte, Lettere di Particolari. T, m. et fasc. cités. document joint à la lettre que Carron de La Tour envoya à la duchesse d' Aoste, le 1 5 juillet 1 660. J) Mot vieilli désignant une baguette de houx ou de tout autre bois flexible, employée notamment pour faire aller sa monture ou battre les tapis ou les vêtements ; cf. le Trésor de la Langue Française informatisé (TLFi ) à la voix houssine. 24 Sur cet incident aussi, le vice-bailli donna sa propre version des faits. Dans la lettre qu'il envoya à M. R. le 28 juin 1 660, déjà citée, i l écrivait : « . . . Questo hieri l ' altro, come sortivo di casa, un ta! Sulpitio Savino incontrandomi nella strada, mi disse che ricoreva da me per far castigar un soldato francese ch' andava mendicando, ed havendogli dimandato la cagione, non seppe dirmi altro. solo c h'era un filou, ed un spione, e rispondendo i l povero soldato che non era ch' una malizia. i l d[ettlo Savino senza altro g l i diede in mia presenza aleune bastonate c ïrnvrebbe continuato se, vedendo io un sprezzo si grande all'autorità di S.A.R., non avessi subito levato il bastone dalle mani con dargli l' arresto in

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