La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
1 72 C11rre.1p1111doncl' d 'A. Bai/Ir - 1659- 1663 r' envoier conformement / [f0 4r] à nos privileges à leur juge ordinaire, et de leur permettre en tout cas de faire leur justification, la chose se veriffiera encore plus advantageusern[enJt pour eux que je ne l ' ay escritte. Tant y a, Madame, qu ' au' moins le pauvre Savin est assés chatié, et je crois qu' on aura dit à V.A.R. que ce mauvais traitement qu ' i l receut du Vibaillif l ' a jetté dans la frenesie25, en un point qu ' aprés avoir couru les champs ici, i1 est allé à Thurin, où, entre ses autres extravagances, il s ' est depouillé tout nud, et a donné son habit, et son argent à un pauvre. Je suis, Madame, par vostre extreme bonté, le Pere de ces accusés, et j e m' assure, que cette mesme bonté l uy fera agreer la tres-humble supplication que je prens la hardiesse de luy faire d ' en avoir pitié, et de m' en donner des marques, aussi bien que de sa justice" \en/ les r' envoiant à leur juge naturel, ou d ' en deleguer un à son choix pour leur faire justice. Aprés tout Madame, i l y va da sa conscience d ' empescher ces vexations, et de defendre de traduire ses pauvres sujets" hors de leurs pays, pour des choses ordinaires, et sur tout pour satisfaire des passions secretes, et inj ustes. M' Sansoz fera voir à V.A.R. à loisir quelqu ' autres memoires. casa sua. Si ritiro poi i I d[ett]o Savino con perder sempre i l rispetto al mio carico con diverse ingiurie ch' andava altamente proferendo per la strada, per sollevar il popolo contro di me. Ma. avendo visto la sua mala attione. nessuno si mosse. Tutto questo consta dalle i nformazioni che i nstante il fiscale si son prese, e perché queste attioni pubbliche meritano una di mostratione uguale. vengo con l ' espresso supplicar V.A.R. di giustizia. e non permettere che gli U tficiali suoi siano cos) sprezzati nella fontione del loro carico, e si compiacci a d' ordinar che questi due [syndic Camos et S ulpice Sav i n ] habbino da· trasportarsi a Torino inanti i l Ministro che rneglio Le parerà. corne anche il fiscale per far l ïstanza, e per portar le informazioni. i l quale motiverà a bocca più cose riguardanti il real servitio . . . » (A.ST , Corte, Lettae di Partico/ari, T. 111. et fasc. c ités, lettre datée d" Aoste, Je 28 juin 1 660). À propos du fait de rappeler ces deux personnes à Turin. cf. ce que Je v ice bail l i écrivait à Madame Royale d ' Aoste. le 1 5 juillet 1 660 : « Altezza Reale. Vengo informato corne Monsig[no] r d·Auosta ha spedito costl un espresso per ottenere da Y.A .R. che il Sindico del Borgo, et i l Sulpitio Savino non habbino da trasportarsi a Torino conforme all"ordine di Y.A.R., sotto frivoli pretesti, allegando motivi molto differenti da quel che non è. Ma perché s i tratta di materie contra il real servicio. supplico Y.A.R. di compiacersi di sospender in ogni caso quanta a consideratione di d[ett]o Monsignor potrebbe accordare sino a tanto che il fiscale Françono si porti costl accià Y.A.R. sia i nformata d'ogni cosa. Egii partirà al più Jongo dopo dimani . . . » ( ibid., lettre du 1 5 juillet 1 660). 25 Jusqu'au XYITT' siècle, le terme « frénésie » indiquait le délire provoqué par une affection cérébrale. Au XVI' siècle. il i ndiquait également un état plus ou moins durable d' agi tation fébrile, d'égarement, d'exaltation violente qui mettait hors de soi la personne qui l'éprouvait. Cf. Le grand Robert de la la11gue.fi ·ançaise. op. cit .. t. III. p. 1 042. � 2 .
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