La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
1 6 Correspondance d 'A. Bailly - 1 659-1663 la force d 'aplanir les divergences�6. Le règlement de la dot de feu la princesse Marguerite de Savoie, fil le de Charles-Emmanuel l«, resta également sans solution ; cette princesse, mariée à François Gonzague en 1 608, était décédée très jeune, quatre ans plus tard, après quelques mois de règne seulement27• Par contre, on établit le paiement des i ntérêts que Phi lippe I V d' Espagne devait encore sur la dot de Catherine d' Autriche, fil l e de Phi l i ppe II et épouse en 1 585 de Charles-Emmanuel 1" 28• Côté dispositions territoriales, le duc Charles-Emmanuel I I n ' obtint pas satisfaction non plus : s ' i l est vrai qu ' i l récupéra des forteresses occupées j usqu ' alors par des troupes espagnoles, telle que Vercei F'', i l l u i fal lut pourtant ratifier lodieuse cession de Pignerol à la France10• Tout effort de conciliation entre les Savoie et les Gonzague ayant échoué, les puissances française et espagnole fixèrent une nouvelle rencontre à Valenza, pour la fin 1 659, entre les représentants des deux cours italiennes. De Turin on envoya Gian Francesco Bellezia, premier président du Sénat de Piémont, et le sénateur et mi n istre Pietro Carroccio, comte de Villarfocchiardo ; de Mantoue v inrent le président Sannazzaro de Casai et '" L'article XCIV de la paixdes Pyrénées portait :«Il a esté convenu et accordé ... que les Traités faits à Quérasque, en l'année mil six cent trente un sur les différens des dites Maisons de Savoie et de Mantoue, seront exécutés selon leur forme et teneur » ( Traités publics . . .. op. cit. , p. 68). " Cf. le texte cité de S o LA R DE LA MARGUERITE, article XCV, p. 70. Marie, fille deMarguerite de Savoie et de François II duc de Mantoue, se maria avec son cousin Charles, duc de Rethel. " « Quant à la Dot de la feue Sérénissime Infante Catherine, pour raison de la quelle il y a différent entre les Maisons de Savoie et de Modène, Sa Majesté Catholique promet et s'oblige de faire payer effectivement, à Monsieur le Duc de Savoie, les arrérages qui peuvent estre deus à sa Maison . . . » (ibid. , article XCIII, p. 68). '" Cf. ibidem, p. 90. "' Il fut signé un article secret à ce propos, entre le roi de France et le duc de Savoie ( cf. ibidem, article XCIIJ, p. 90). La possession de Pignerol et de la place forte de Casai aurait permis auxFrançais d'ensener Turin colTU11e dans un étau. « Questa situazione, che trasforma Io Stato piemontese in satellite della Francia, dura sino al 1 690. Questa è la data della rottura franco-piemontese voluta da Vittorio Amedeo II e che trascino il paese in lunghe peripezie militari»( C. M. BELFANTI, M. A. ROMANI, Il MO!�ferrato: una .fmntiera scomoda fra Mantova e Torino ( 1 536-1 707), p. 1 13- 145 in Lafrontiera da Stato a Nazione. Il caso Piemonte, a cura di C. Ossola. C. Raffestin, M. Ricciardi, Roma, Bulzoni editore, 1987). Très déçue par les articles du traité concernant la Maison de Savoie, la duchesse Christine ne tarda pas à en écrire au Cardinal ( A.S.T., Corte, Lettere Ministri-Francia, m. 69 , lettre envoyée de Turin, le 30 novembre 1659) et à alerter ses fidèles pour qu' ils fassent pression sur les diplomates français (cf., entre autres, la lettre que M. R. écrivit à la Princesse de Carignan le 29 novembre 1 659 : A.S.T.. Corte, Casa Reale, Registri lettere di corte, m. 40, registre 15. F 40v).
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