La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

1 78 Correspondance d 'A. Boil/y - 1 659- 1 663 Lettre 491 A. S .T., Corte, Lettere Vescovi Aosta, m. 20, n. 1 1 1 Destinataire : Lieu et date d 'envoi : Autres mentions : Support : Madame Royale Aoste, 1 7 août 1 660 (f0 2v) A Sanso[z] respondre" 1 7 . Aoust 1 660 27. 1 bifeuillet. D' Aoste ce 1 7 . Aoust 1 660 Evesqueb d' Aouste C' est à vostre seule bonté, Madame, que je dois l 'honeur que S.A.R. m' a fait de me choisir pour assister en son nom à la vêture de Mademoiselle B outel 1 , et j e luy en rends de tres humbles graces aussi bien que de la misericordieuse ' Il s'agit de Chrétienne-Charlotte Botte!, novice au couvent de Sainte-Catherine d'Aoste. Les Archives d' É tat de Turin conservent trois de ses lettres, remontant aux années 1 660 ( 2 pièces) e t 1 662 ( 1 pièce) : A.S.T., Corte, Lettere di Particolari, B , m. 1 1 4. Dans l a lettre datée du 1 0 octobre 1 660, la novice remercie le duc Charles-Emmanuel II, qui a bien voulu être son parrain le jour de sa vêture : « Monseigneur. Les termes me manquent pour pouvoir dignement remercier V.R.A. de l 'honneur extraordinaire qu'elle s'est daignée me fere de voulloir estre mon Parrain par la voye de Monseigneur l ' Evesque de ce Diocese, qui en a passé l ' office à son nom » . La deuxième lettre, datée du même jour, adresse des remerciements analogues à Madame Royale, sa « souveraine Marraine. genereusement representée par Madame la marquise de Caselle ». Par sa lettre du 1 5 novembre 1 662, Chrétienne-Charlotte recommande à la protection de l a duchesse « non seulement [sja personne en particulier, mais aussi tout [son] devot Monastere en g[e]n [erjal, ( . . . ) un l ieu où veritablement la pauvreté se trouve plus que volontaire » . Selon De Tillier, la jeune novice avait des parents pauvres à Chatillon (DE TrLUER, Nobiliaire, op. cil., p. 53). Dans sa correspondance de 1 658. Bailly parlait déjà d'une demoiselle Bottel, « premiere Femme de chambre » de Madame Royale (cf. G!ACHINO, Lettres inédires de Mgr A lberr Bai lly (Rom . e - 1 658), op. cil., lettre XV, Rome 26 août 1 658, p. 1 29), qu'on devrait pourtant identifier avec Radegonde Botte!. Cel le-ci, en 1 640, épousa Nicolas Botte], qui fut v ice-bailli d'Aoste de 1 642 à 1 655, année de sa mort (cf. A.S.T., Corte, Lettere di Particolari, B, m. 1 1 4, fasc. « 1 642 in 1 655 . . . .Bottel luogotenente al govcrno e vibailivo d'Aosta », la dernière pièce). Veuve, Radegonde Botte! se remaria alors avec le comte de Sainval (cf. DE TILLIER, Nobiliaire, op. cit. , p. 5 3 ) . En 1 660, elle figurait encore dans I ' « Estat des dames, clamoyselles, Gentilshonunes et autres officiers de la Maison de Madame Royale . . . », en tant que première femme de chambre de la duchesse (cf. A.S.T., Camerale Piemonte, article 2 1 9, années 1 659-6 1 , m. 8, § 30, t'O 2 r ) . On peut supposer une parenté entre la novice et Nicolas et Radegonde Bottel, même s'il faut exclure un rapport fille-parents, puisque le couple n'eut que deux fils, Abel et Victor-Amédée. Abel fut pennier commis et pair du

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