La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Lettre 491 1 8 1 et i l s ' est engagé à moi encore pour l e caresme prochein ; c ' est l ' Apotre du Pays, i l est continuellem[en]t dans le travail , aidant mes curés à confesser, à prescher, et à etablir la paix dans les familles. Enfin, Madame, c ' est mon bras droit, et ayant fort peu, ou point de theologiens, et predicateurs eminents dans mon diocese, si je perdais cet home, j e serais en peine de m' acquiter de ma charge comme je suis obligé. Ces belles qualités, Madame, et l ' estime que j ' en fais luy ont attiré l ' envie, et la haine de son Gardien10, et n ' ayant pû obtenir de leur Provi ncial, qui conoit le merite de ce religieux, de l ' aster de cette Province, i l a emploié \ses amis/' pour representer, ou faire representer à Y.A.R. que ce Pere n' estoit pas bon serviteur de S.A.R. et qu' i l estoit de son service de le faire chasser. A quoi il a reussi, car le Pere Gramogin vient de recevoi r un ordre de son General Provincial tres precis, de sortir incontinent des estats de S .A.R. disant / [f0 2r] que V.A.R. luy a escrit d ' en user ainsi 1 • Madame, sur mon Dieu, c ' est une pure persecution. E t si M ' l ' Evesque de Verceil 12 est en cour, il poun-a len informer, et qu'il y a tantost deux ans, que france,� cani in Piem.onte (secolo 1 3 ), mémoire de maîtrise, Université de Turin, a.a. 1 962- 1 963. A Turin, les couvents les plus nombreux étaient ceux des Franci scains réformés ; à San Francesco, i l y avait le couvent des Frères M ineurs conventuels. Cf. AA. VV., Storia di Torino. La cittàfra crisi e ripresa ( 1630- 1 730), op. cit. , t. IV, p. 689, n. 1 4. 111 Il s'agit du père François Ebor, gardien du couvent de Saint-François d'Aoste depuis 1 659. Cf. B. ÜRLANDONI, La Chiesa di San Francesco in Aosta, Torino, Umberto Allemandi & C., 1 986, « Archivi di Arte antica » , p. 2 1 . " Le 1 7 août 1 660, par le même ordinaire de Bailly, l e Gardien du couvent, François Ebor, envoyait la lettre suivante à Turin : « Real Altessa. M i commanda il Pred[etto] n [ost]ro Pro[vinci]ale che, d'ordine del n [ost]ro Pred. R""' G[e]n[er]ale. io debba sotto pena di s'" obedienza prontamente l icentiar da questo suo Con[ven]to il Pred. Antonio Gramogino borgognone, et anco allontanarlo de Stati di V.A.R., essendo ordine espresso di V.A.R. corne già ha fatto due aitre volte pocchi anni sonno. Cosl anco hà eseguito hoggi esattamente, ma detto Pred., non volendo eseguire i commandi di V.A.R. et meno de n [ost]ri Superiori, sappoggia [sic] alla protettione di Monsign' 1 ' 111'"" vescovo quai sin hora non conosce la qualità del Pred., che percià ne do parte alla bontà et prudenza di V.A.R. per scarigo del debito che devo, et di tutto quello possi sopragiongere supplicandola humilmente havere per raccomandato la quiete de poveri Reli giosi et i l bene d ' un suo d ivoto Convento nell'esegutione de suoi commandi assicurando V.A.R. che non manchiamo giorno et notte di pregare S.D.M. per la sua conservatio<ne> et della sua Real Casa. Agosta li 1 7 . Agosto 1 660 . . . . Humilissimo et obedientissimo suddito Fra. Francesco Ebor guardiano » (A.S.T., Corte, Lettere di Particolari, E, m. 1 , fasc. « Ebor, Fra Francesco . . . 1 660 », 1 seule lettre). " Il s' agit de Girolamo della Rovere. qui fut sacré évêque de Verceil le 5 mai 1 660. De 1 656 à 1 659, il remplit la fonction d'ambassadeur des Savoie à Paris. I l mournt en 1 662. Cf. GAMS. Series Episcoparum Ecclesiœ Catholicœ . . . , op. cit., p. 826 ; MANNO, Ilpatriziato subalpino. op. cit., ad vocem ; A.S.T., Corte, Lettere Ministri-Francia, m. 65 et 67. Cf. aussi la pa11ie qui concerne cet évêque dans l'ouvrage de M. A. CusANO, Discorsi historiali concernenti

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