La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

1 82 Correspondance d 'A. Bail/v - 1659-J663 M' le marquis de Caselle", grand ami, et protecteur de ce Gardien, qui vaut fort peu d' argent, l ' ayant prié en ma presence de disposer V.A.R. à escrire au General de cet ordre de faire changer de couvent, et de Province à ce Pere, et ne I uy ayant pu alleguer aucun crime ni aucune raison suffisante pour apuier cet office auprés de V.A.R. qui ne se paie pas de passions, i l l uy repondit franchement, qu' il n ' en voulait rien faire, et que ces caval eries fratesques ne le surpenoit point. Desja, Madame, par les mesmes i nstruments, V.A . R . avai t escrit à son General, i l y a douze ans, et plus, d' eloigner ce rel i g[ieu]x de ses estats 14, la vita, et attioni de ' vescovi di Vercelli. Vercelli, N. G. Marta, 1 676. Quelques-unes des lettres qu'il écrivit en tant qu' évêque sont aux A.S.T., Corte, Lettere Vescovi - Verce/li, m. 1 1 2, fasc. « 1 660 in 1 662. Lettere di Gerolamo della Rovere . . . ». " Par le même ordinaire, le marquis de Casel les écrivait aux Al tesses Royales : « Du temps clegià de feu Mon' le Vibalif Botte!, Y.A .R. fit faire comandem[en]t au R[everen]d Pere Antoisne Gramogin, Bourguignon de l 'ordre de S [ain]t François, de sortir de ses etats estant depuis venu et continué en choses de fort movaise [sic] odeur. Il as [sic] obbligé son Gardien de faire informer contre l uy, sur q uois, faisant du bruit et mettant le Couvant en desordre, Monseigneur Balli n [ot]re Eveque et moy en parlames à Mon' l ' abbé de la Rover, maintenant l 'Eveque de Verse!. et primes expediant de supplier Y.A.R. d'escrire au Gen[era]l de cest ordre de lever le dit Gramogin du dit couvant de ceste citté, ce que nous aiant benignem[enjt accordé, le Gen[erajl sudit at en suitte fait faire le sud[it] comandem [en]t au dit Pere, lequel, n 'etant guaire sommis à l 'obbeissance non plus qu'aux aultres choses de sa regle, ayant treuvé en Monseig[neu]r l 'Eveque sudit une tres grande bonté, luy as fait changer pansée, pensant à le proteger, voulant respondre pour luy à Y.A.R., à quelle fin, il luy escrivit. Mais, comme i l peut, peut estre, bien respondre de sa fidellité à son royal service, il ne le sauvet [sic] de ses vices, pour lesquels ses Supperieurs ne laisseront de luy faire son prossés. Le Gardien, qui escrit la si jointe [sic] à Y.A.R., me prie la larme à l 'euil de la supplier tres humblem[en]t de degner de respondre à Monseign[eu]r J 'Eveque de le laisser partir et qu'il obeisse à ses S upperieurs. et que c'est sa precise volonté . . . » (A.S.T., Corte. Lettere Particolari, R, m. 50. « Lettere dirette a M.R. da Aosta. Torino, . . . da Pietro Filiberto Roncas, Barone di Castelargento, et della Yaldigna, marchese di Caselle . . . 1 642 in 1 682 », lettre datée de Chambave, le 1 7 août 1 660). " En effet, en 1 647. le vice-bail l i de l 'époque, Nicolas Botte!, écrivait ainsi à Madame Royale : « Y.A.R. trouva bon, sont quelques années, de fere chasser du Couvent de ceste citté un Pere Antoine Grantmongin, Bourguignon des Mineurs Conventuels. pour estre recogneu un esprit discrepant au service de S.R.A., ce qui reussit au grand contentement des Religieux dudit convent. qui des ! 'hors ont vescu en parfaicte union. Et leur estant maintennant venu à notice qu'il se retreuve dans Turin poursuivant auprés de Y.R . A. d'estre restably, les rnesmes Religieux m ' ont prié de \la/ supplier tres humble' ne voulloir permettre qu ' un humeur de telle anthipatie que led[itl P[erel Grantmongin vienne troubler leur repos et l a mansuetude d e leur rel igion, mais luy inhiber fortement d ' y retourner, c e qu'ils esperent obtenir de sa Royale bonté. s'agissant en cecy de la gloire de Dieu » (A.S.T., Corte, Lettere Particolari, B , m . 1 1 4. fasc. cité des « Lettere scritte a S . A . R . e a M. R . da Botte!, l uogotenente al governo, e vibailivo d'Aosta. 1 642 in 1 655 » , lettre expédiée à Turin en septembre 1 647). Quelques années plus tard, Botte! eut à nouveau l 'occasion de s ' occuper