La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Lettre 4 97 1 97 n'en estre jamais i ngrat. Je ne le serei point aussi, Madame, des royales bontés qu ' i l m ' a assûré que V.A.R. daigne continuer d ' avoir pour moi , et il a veu les monuments que j ' essaie d ' en consacrer à ! 'Eternité, estant bien juste que mes successeurs sachent que les biens que je leur / lf0 2r] laisserei sont vos propres bienfaits, et vos pures liberalités. C' est tout ce que je puis faire, Madame, pour marquer ma juste gratitude, et combien je suis, et sur tous les homes du monde, Madame, de V . A.R. la tres humble, tres obeissante, et tres acquise creature. Albert E. d 'Aoste D'Aoste ce 9. Oct[obre] 1 660. recommencé ce proces contre les he1itiers de la ditte dame Isabelle. aprés cependant Je decés du reverendissime seigneur Charles Emmanuel de Madrus. dernier comte de Challand de ce nom. arrivé en janvier de J' an 1 659. Ce fut Je seigneur Antoine Gaspar de Challant, baron de Fenis. qui à son nom et de ses freres en reprit les errements par devant la Chambre des comptes contre la dame Charlotte Leonore Christine de Madrus, femme du seigneur Charles marquis de Lenoncourt, à la quelle le comté de Challant et baronnie d' Aymaville etoient devolus comme plus prochaine et legitime heritiere du dit reverendissime évesque son oncle ; ce que les dits freres firent par rescrit du 4 fevrier ditte année 1 659, poursuivi jusques en septembre 1 660. que par aJTest du dit magistrat il fut declaré n'y avoir lieu à la devolution des dits fiefs, et la ditte dame Charlotte maintenue au possessoire d' iceux, qui luy fut conferé Je 4 octobre suivant par le patrimonial même de la ditte Chambre. Les seigneurs barons de Fenis et de Chatillon ne se rebuteren t pas pour cela. I l s le recomrnencerent encor pour la quattrieme fois au Senat contre la ditte dame, par acte du 27 may L 66 l ; et apres sa mort contre les seigneurs Henry et Charles Joseph de Lenoncourt ses descendants . . . ». Commencé en 1 566, ce procès ne se termina que cent trente ans après, le 23 juin 1 696, par la revendication du comté de la part des barons Antoine-Gaspard-Félix et François-Jérôme de Challant. Quoique finalement favorable à la maison de Challant, « questo secolare processo portà alla rovina del casato e fu causa della dispersione di non poche carte che ne arricchivano gli archivi » (PERRIN, Inventaire des Archives des Challant, tome l '"', op. cil., p. XIII et note 24).

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