La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
200 Correspondance d 'A. Boi/lv - 1659- 1663 Je / [f0 2r] l uy ai escrit, et à Madame sa femmet', qu' ils devaient reprendre le comerce de leurs lettres7, etc vous donner des nouvelles mais fines comme de la préséance qui faillit rallumer le conflit entre les deux royaumes. La fermeté du comte d'Estrades en cette circonstance lui valu t le cordon de Chevalier des Ordres du roi . Cf. la Nouvelle Biographie Générale depuis les temps les plus reculés . . . . op. cil. , t. XVI, p. 570. Plusieurs gazettes de l'époque colportent la nouvelle du prochain départ du comte pour son ambassade. Parmi toutes ces gazettes. nous transcrivons une partie de celle que le marquis Ghiron Francesco Villa écrivait, le l 7 décembre l 660, de Paris : « Aggiongo per ultimo che il d [etto] d' Estrades, quale s ' i ncaminerà fra pochi giorni verso l ' Inghilterra onde ha havuti varij discorsi con Jorn Maestà, et S. Em'", parlando giorni son con un mio Amico disse pagherebbe mille doppie e ch'io non fossi comparso come Ambas" a Parigi, perché vedeva indubitatamente che mi sarei fermato molto tempo senza ricevere al fine l a dovuta sodisfattione nel ricevimento, et me ne r itornerei disgustato in Piemonte » (A.S.T., Corte, Lettere Ministri-Francia. m. 70, lett. 22/5 ). Malgré ces bruits d'un départ presque imminent, Godefroy d'Estrades ne passa en Angleterre que le 1 5 janvier 1 66 1 (cf. ce que sa femme écrivit à M. R., dans sa lettre datée du 2 1 janvier 1 66 1 : A.S.T., Corte, Lettere di Particolari, L, m. 2, fasc. cit. des lettres de Marie Lallier d'Estrades. '' Marie de Lall ier, fille de Jacques de Lallier, seigneur du Pin et gentilhomme ordinaire de la chambre du roi , et de Marguerite de B urtio de la Tour. Elle fut la première femme de Godefroy, comte d' Estrades, qu'elle épousa en 1 637. Cf. DE L A CHENAYE-DESBOIS ET BADIER, Dictionnaire de la noblesse contenant les généalogies, l 'histoire et la chronologie desfamilles nobles de la France . . . , 3'm' édition, Paris, Schlesinger frères, 1 863- 1 876, 1 9 vol., t. VII, p . 590 ; M OR É RI , Le grand dictionnaire historique. op. cit., t . IV, p . 258. À l 'occasion de sa mort prématurée, survenue en janvier 1 662, le gazetier en vers Loret lui dédia ces vers : La noble dame de ! 'Estrade. Après avoir été malade (Je ne scay pas combien de jours) De sa vie afiny le cours. (J. LORET, Muze historique, ou Recueil des lettres en vers contenant les nouvelles du temps, écrites à Son A ltesse Mademoizelle de Longueville, depuis duchesse de Nemours ( 1 650- 1665) , nouvelle édition revue . . . et augmentée . . . par J. Ravenel et Ed. Y. de La Pelouze . . . [et Ch.-L. Livet], Paris, P. Jannet ( P. Dat1ïs), 1 857- 1 878, 4 vol., t . III, p. 460, lettre d u 28 janvier 1 662) . Au l ieu de s e rendre à Londres. la comtesse d'Estrades aurait préféré accompagner son maii en mission à Turin. Là, elle aurait été « la plus heureuse personne du monde », parce qu'elle aurait vécu « quelques années auprès de Y.A.R. » (A.S.T., Corte, Lettere di Particolari, L, m. 2, fasc. déjà cité des lettres de Marie Lallier d'Estrades, lettre du 2 1 janvier 1 66 1 ). 7 Les Archives d' É tat de Turin conservent une partie de la correspondance que « la petite Destrades » (ainsi que la nommai t parfois la duchesse) entretint avec Madame Royale (A.S.T., Corte, Lettere di Particolari, L, m. 2, fasc. cité). Plusieurs lettres remontent à 1 658, au temps où l ' on croyait réali sable le projet de mariage entre Louis XIV et la princesse Marguerite de Savoie. Après une pause de quelque temps, le commerce épistolaire entre les deux femmes reprit, en 1 660, et il reprit d' une façon plus suivie que les lettres qui nous restent en témoignent : dans une lettre de Camilla Bevilacqua Vil la. femme du marquis Villa, par exemple, on l i t que la Marquise devait faire parvenir trois lettres de la Duchesse à
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