La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Gazette 501 A.S .T., Corte, Lettere Vescovi Aosta, m. 20, n . 1 6 Destinataire : Lieu et date d 'envoi : Autres mentions : Support : Madame Royale Aoste, 5 avril 1 66 1 Evesque d 'Aouste. 5 . Avri l 1 66 1 . 1 5 . 3 bifeuillets D'Aoste ce 5 . Avril 1 66 1 . 207 M' de Sainte Fricque1 m' escrit qu' il a repris le comerce de ses lettres, et qu' i l se donne l ' honeur d ' en envoier à V.A.R . par tous l es ordinai res. I l me parle fort du deplaisir qu ' a Mad'11' d ' Orleans1 d ' aller à Florence' et il adjoute mesme ces mots: «Elle fronde terriblem[en]t contre ce mariage, et elle souhaiterait bien de ne passer pas Thurin, s' i l faut qu' elle face ce voyage»4• Il eleve aussi au plus haut point la beauté, et le merite de Made11c de Valois5, ' Henri de Baud, baron de Sainte-Frique. 2 Marguerite-Louise d'Orléans, dite Mademoiselle d'Orléans. Cf. lettre 499, note 5. 3 Désormais promise au grand-duc de Toscane, Cosimo III de' Medici, Mad"' d' Orléans ne désirait point quitter la cour de Paris, d'autant plus qu'elle était amoureuse de son cousin, Charles IV de Lorraine. 4 Pam1i les lettres du baron de Sainte-Frique que les Archives d' É tat de Turin conservent, certaines témoignent effectivement la mauvaise humeur de M"' d'Orléans. Dans celle qu'il envoya à M. R. le 25 mars 1 66 1 , on lit : « L'envoyé de Florence, ayant esté asseuré que Mademoiselle d'Orleans donnoit enfin les mains au mariage, quoy qu'elle ayt eu beaucoup de peine à s'y rezoudre, l uy fist devant hier le premier prezent du prince de Toscane ( . . . ). Il est vray que cette Princesse est à plaindre plus qu'elle ne s'est rezolue qu'aprés avoir long temscombattu et aprés avoir sceu, par ordre du Roy, que sa parolle y estant engagée. il falloit estre presentem[en]t religieuze sans differer ou aler à Florence ; l 'aprehention luy en prist et dit ouy sans quazy sçavoir ce qu'elle disoi t » (GRAIZZARO, Correspondance inédite du baron . . . , op. cit., gazette XCil, p. 256). Après la célébration des noces, la situation ne s'améliora point : cf. la lettre que le même gazetier expédia à Turin le 22 avril 1 66 1 : « Je ne sçay ce qu'il [l'ambassadeur de Florence] fera d'honorable de la part de son Prince, mais jusqu'à present on a fort trouvé à redire que nostre nouvelle princesse de Toscane n 'ayt pas receu un seul present d 'argent monnoyé dont elle sy despourveüe, que cela est un peu honteus, carje ne croy pas qu'elle puisse se dire maistresse de mil escus : mais je croy que ce mesnage n'est pas pour elle un augure agreable de ! 'advenir. On fait estai qu'elle partira à la fin de la semaine prochaine dont elle paroist assés melancolique et, je Vous asseure, que cela fait peine à tous ceus qui la voyent » (ibid., gazette XCIV, p. 279). 5 Françoise-Madeleine d'Orléans, dite Mademoiselle de Valois. Cf. lettre 499, note 4.
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