La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Gazette 501 2 1 5 qu' il est de J ' interest, et du service de V.A.R. de leur donner tous les moiens possibles et i nnocents de faire quelque traffic pour payer ses tailles. Et ils en ont un petit de peaux de chamois, et autres bestes fauves / [f0 6r] de cette espece là qu' ils font preparer, et qu'ils vendent aprés à Lyon, et ailleurs13, et le peu d' argent qu'ils en tirent leur sert à s ' aquiter au moins des interests de leurs debtes. 3' Madame. Les chasses en ce pays sont presque toutes vendues par les seigneurs Bannerets14• 4' I l n ' y a point de danger qu ' il s abusent de ces armes longues. Ce sont de bones gens qui se battent à coups de poins, et de pierres, quand ils sont un peu gaillards, et non pas à coups d' espée ni à coups de mosquets ou fusils. Le Conse i l et la v ille sont disposés à escrire à V.A.R. leurs respectueux sentiments sur / [f0 6v] ceci, et la supplier tres humblem[en ] t de leur faire la grace de l eur permettre l' usage des armes longues, et dont assurement il n'y a point de danger qu ' ils abusen t '" . Mais, auparavant, i l s m' ont prié Ducato per il Donativo che fece a S.A.R. in occasione del matrimonio della Ser""' Duchessa Margarita di Parma di simil somma, corne appare per lnstrom[en]ti a me sotto[po]sti rogati Ji venti tre Maggio Mille seicento Cinquanta nove, avendo le aitre settecento fatte pagare al detto S' Controlore per mezo [sic] dell' Ill"'" sig' Marchese di Caselie » (f" 1 r). 13 « La caccia, in diversi luoghi privilegio nobiliare e costantemente sfidato dal bracconaggio, interveniva in misura molto l i mitata a integrare J ' economia agro-pastorale e costituiva piuttosto un ulteriore sostegno del privilegio economico signorile. S i cacciavano comunque pernici e fagiani, lepri e conigli e, in alta montagna, camosci e stambecchi, ma spesso occorreva lasciare al s ignore una parte della selvaggina ». B IONAZ, Un monastero intramontano : la Visitazione di S. Maria di Aosta ( 163 1 - 1720 ) , op. cit . . p. 273. 34 Le banneret était celui qui, ayant un nombre suffisant de vassaux, avait le droit de lever bannière. c'est-à-dire de former avec eux une compagnie en vue du combat ; il avait aussi le droit de porter une bann ière, carrée, pour faire assembler ses vassaux, lorsque l 'arrière­ ban était convoqué. Ce terme a désigné également ceux qui devaient servir avec bannière et qu'on appelait même « banderets » . Cf. FURETIÈRE, Dictionaire universel . . . , op. cit., t. I, ad vocem et le TLFi. " Le 1 2 août 1 66 1 . fut publié un autre « Edit de S.A.R. contenant modification de la defense du port d' armes » (cf. BRT, Ms. St. p. 44 1 , Rerneil des jl-anchises, privileges. liberté et ùnmunités du Duché d 'Aoste commençant par sa dedition libre et volontaire à la Royale Maison de Savoye . . . A la Citté d 'Aoste, MDCCXXV, p. 607). Le 7 octobre 1 66 1 , l e duc répondit ainsi aux remontrances du Conseil des commis : « pour I ' eclaircissement de l 'ordre que nous vous avons cy devant envoyé touchant le port d' armes, nous vous disons par cette lettre que notre i ntention n ' a pas esté d'y comprendre les pistolets n ' y les carabines mais seulement les arquebuses et autres armes longues, servants à la chasse, ny que la consigne des armes deffendues se fit en autre maniere qu'à la forme suivante. à scavoir par ceux de la ville et faubourgs d ' Aoste entre les mains du v iballif et en son absence entre celles de ses lieutenants, et quant aux autres qui habitent hors de la ditte ville

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