La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
2 1 6 Correspondance d 'A. Bailly - J659- J663 d' estre leur mediateur auprés de V.A.R. et d ' aprendre d ' Elie ses royales volontés, et si e l le voudra bien leur permettre de luy en presenter leur tres humble requeste, et de souffrir cepandant que la publication de l ' edit soit suspendue3<'. Et ils n ' auront pas s i tost receu ses ordres precis, qu ' il s les executeront aveuglement. Je suis, Madame, à I ' acoutumée Sa tres humble, tres obeissante et tres fidele creature. Albert E. d ' Aoste J ' ay attaché à cette lettre les copies de mon ordre17, et de celuy de la ville .lX ·' Dans l ' original, on trouve : "· . . de ces ames,) la colere de Dieu ) +et+». " «la» sur «11la». ' Sic. entre les mains des chatelains des l ieux où ils sont residants. ce que vous procurerés qu ' i l s'executte ponctuellement, et sur c e nous prions Dieu qu ' i l vous ayt e n s a sainte garde. Signée Charles Emanuel, contresignée Cauly » (BRT, Ms. St. p. 5 4 3, Recueil deplusieurs sortes de leTrres . . . , cit., p. 1 38 ; cf. aussi le Ms. St. p. 44 1 , Recueil des ji·anchises, privileges, .. . , cit., p. 608). '" Rappelons que cette ordonnance interdisant le port d'armes avait été imprimée et diffusée le 1 9 décembre l 660 (cf. note 25 ci-dessus). La suspension de la publication de cet édit était possible parce qu ' i l était écrit en italien, alors que, grâce à l ' édit de 1 56 1 d' Enunanuel Philibert, la Vallée d'Aoste n'employait que le français pour les actes de justice et pour toute autre procédure. Le Conseil des commis s'exprima ainsi : « Considérant qu ' i l [l'édit] se trouve en langue italienne, et que suivant les privilèges du pays, il n ' est permis d'être faite dans icelui la publication ni l 'execution d' aucun ordre quel que ce soit qu' il n ' ait été traduit en langue vulgaire, il a par ce ordonné qu'avant de permettre ladite publication. ledit ordre sera traduit d ' i talien en français ». " Cf. le document précédent, l 'ordre 500. " Ce que Bail l y n ' ajoute pas. mais dont il chargea le vice-bai Ili, c' est qu ïl confia aux soins du ministre Guillaume-François Carron de Saint-Thomas « des gentilhommes A nglois venus à la foire » et qui allaient à Turin : cf. A.S.T., Corte, Lettre di Particolari, T, m. 2 1 , cit., lett. de CaJTon de la Tour à son frère, du 5 avril 1 66 l .
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