La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

20 Correspondonce d A Bai/11· - 1659- 1663 Quelques-unes des l ettres d ' A lbert Ba i l l y transcrites dans ce vo l ume attestent que la Maison de Savoie eut du mal à se résigner au refus et qu'el le ambitionna l ongtemps un destin différent pour sa princesse;". En cette circonstance, il aurait été facile pour le dévot Barnabite de complaire à sa Maîtresse et de vivifier ses rêves envers le trône de France ; i l décida au contrai re de ramener Madame Royale à l a rai son, c ' est-à-dire aux négociations avec la cour de Parme. Marguerite épousa en effet le prince Ranuce le 29 avril 1 660; 1 • Une épouse pour Charles-Emmanuel Il, l'Hadrien de Savoie. Un autre mariage travailla également l ' âme de Christine de France : celui de son fil s . Ayant reçu une éducation que la plupart des historiographes j uge permissive, et dont on impute la culpabilité la plus grave à sa mère (qui peine, et r on fust obligé de faire voir au roy que la conscience estoit interessée 11 chercher les moyens de la paix et qu · il devoit à ses subjects quelques soing pour cela. Il ne consentit que là-dessus au retardement du mariage de Madame la princesse Marguerite. V.A.R. agreera, s ·il luy plaist, que je luy die que peu de gens sçavent ce que je luy escris, et rien n'est ny plus secret, ny plus certain » (A.S.T, Corte, Lettere di Partico/ari, L. m. 2. fasc. « 1 657 in l66 I . Lettres écrites . . . par Marie Lallier d'Estrades femme du comte Godefroi d' Estrades maréchal de France ». De Paris le 28 février 1 659 ») . 111 En avril 1 659. la cour de Savoie demandait un clonatif pour Je trousseau de la Princesse Marguerite aux commis d'Aoste (cf. lettre 463 ). mais, en même temps, on espérait encore une rupture entre Louis XJV et l ' infante cl' Espagne. Un agent du duc de Mantoue à Turin informait ainsi son maître : « Turin, le 30 Avril 1 659. Monseigneur. J ' ai receu la l [ett]re dont il a pieu à V.A. m'honorer par M' le comte Baltazard ( . . . ). J ' ai faict veoir ausfuclit] S' Comte Baltazard trois l [ ett]res consecutives que j ' ai eues de Mons. le Carel"' [Mazarin] p011ans toutes que V.A. peult s' assurer de l'am ityé du Roy . . . li est a1Tivé un courier de Paris . . . vendredy au soir portant advis que le courier avecq la demiere resolution d'Espagne estoit arrivé [sicj. que S. E. avoit à l ' instant porté les depesches à la Royne. avecq laquelle et le Roy on avoit esté enfermé trois heures, qu'en suitte la Royne avoit envoyé p<U· toutes les religions pour prier Dieu pofu]r la paix, que le lendemain samedy on debvoit tenir un grand Confs]eil en suitte duquel la paix ou la guerre seroit declarée. que S. E. n' avoit voulu donner audience à personne depuis l 'arrivée du sfudit] courrier soubz pretexte de sa goutte et qu'on croyoit la paix, bien qu'à mesme temps on aye faict commanclem[enjt à M� de Navailles et de S' Aunais d'al ler à leurs c harges et ce premier vient à pr[ese]nt sans Madame de Navailles. Le courrier qui a apporté tout ce que dessus a esté depesché par l' Amb[assadeu]r de Savoye au subiect du mariage avecq [le duc de] Parme et po[u]r donner advis de l'estat des choses seulem[en]t par ce qu'on est engagé en cette cour de rendre responce le p[remi]er jour de Mai. Et il fault que dans trois ou quatre jours nous ayons un au[tr]e courrier qui aportera les decisions de ce grand Conseil sur la paix ou la guerre . . . Vf ot]re tres humble et tres obeissant serviteur B rachet. A.S.M., A. G. (ArchiFio Gunz.aga), E.XIX.3. 737. " Racconto succinto della so/en11ità per le noz�e rra i Serenissimi Signuri Prencipessa Margherita di Savoia e Ranuccio fi di Panna e Piacenz.a. etc. . . , Torino. C. Giannelli. 1 660.

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