La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

226 Correspondance d 'A. Baillv - /()59- 1663 Apostol ique' avoient redu i t en un pi toiable estat, el le voul u t bien me gratiffier d ' une pension de troi s cent ducatons" s ur 1' Archevesché de Tarentaise, à l aquelle" mesme, par un surcroi de largesse, elle en adjouta une seconde, un mois aprés, de deux cent ducatons7• En sorte, Madame, que sur siège d ' lvrée. Cf. Duc, Histoire de l 'Eglise d 'Aoste, op. cil . , t. VIL p. 203-204. Le prédécesseur de Mgr Milliet fut Jean-Baptiste Vercellin, qu i occupa le siège épiscopal d'Aoste, de 1 623 à 1 65 1 . La vacance qui dura de 1 65 1 à 1 656 empira de beaucoup la situation matérielle et spirituelle de l 'église valdôtaine. 5 La Chambre Apostolique est l ' un des six offices de la Curie romaine, le tribunal qui s ' occupe des affaires relatives au domaine ou au Trésor du Saint-Siège. Elle administre les biens et les droits temporels de la papauté, surtout pendant les vacances des sièges épiscopaux. En septembre 1 607, à la mort de l 'évêque d'Aoste Bartolomeo Ferrero, le nonce apostolique àTurin avait cherché à « reduire subz la main de la Chambre Apostolique les biens temporels et aultres en clespendantz de ledict Duché cl' Aouste et prendre la despeille fsicl de feu seigneur evesque » , alors que ce droit revenait au duc (A.S .V., Nunziatura Sai·oia, cit. tirée de L. MARINI, La Valle d 'Aostafra Savoia e Piemonte ( 1601- 1730 ), in La Valle d 'Aosta. Relazioni e comunicazioni presentate al XXXI Congresso Storico Subalpino di Aosta . . . , op. cit . . t. TL p. 559-69 1 ) . Le Sénat de Savoie s'était alors empressé de rappeler au duc « comme ladicte eveché [sic] d'Auoste despend[ait] et [était] soubmise à l ' archevesché de Tharentaise metropolitaynne . . . et qu'elle [étaitl plus de Savoye que de Piemont » ( Archives Départementales de la Savoie, Chambéry, Série B, Sénat de Savoie, n° 1 807). Malgré cela, la Chambre Apostolique fit vendre les biens de l' évêque Ferrero, par contrat du 1 3 septembre 1 607 (cf. DE TILLIER, Historique . . . , op. cil. , p. 407, s. v. Bartholomeus . . . Ferrero) " Christine de France avait promis cette pension de 300 ducatons à son fidèle serviteur en 1 658. Bai lly, qui à l 'époque se trouvait à Rome, écrivit alors à Turin pour remercier sa protectrice : « Je la remercie aussi des trois cent ducatons de pension qu'elle a eü la bonté de me donner sur J'archevesché de Tarentaise. Je les estime plus pour la reputation que pour l ' utile ». Cf. GIACH!NO. Lettres inédites de Mgr Albert Baillv (Ro111e - 1658), op. cil . . lett. XXI, p. 1 60. ' Vers la fin de 1 659, le Pape avait donné à François-Amédée Millet les bul les que celui-ci désirait, en se réservant le paiement d' une pension annuelle de 200 écus (cf. la « Bulle du pape A lexandre VJT de Collation de l' Archevêché de Tarantaise en faveur de François­ Amédée Mil let sous la reserve cl' une pension annuelle de 200. ecus cl· or. 17 novembre 1 659 » qu'on retrouve aux A.S.T., Corte, Mélange des Bénéfices de là des Monts, paquet 1 4, f0 1 85). La cour de Turin refusa toutefois d' y consentir ; le 22 avril 1 660, Madame Royale écrivit au marquis Spinola : «habbiamo poi veduta la nota dei Cardinali promossi, et inteso con gusto l ' arrivo costl del l 'Abbate della Rovere per la cui pronta speditione v ' i ncarichiamo d i n uovo tutte quelle part i , che stimarete più necessarie, e g iovevoli approvando per altro quei riguardi per i quali giudicate, che non si possa acconsentire all a pensione di 200: ducatoni desiderata dal Papa sull' Arcivescovato di Tarantasia, vedendosi scopertamente che si vuole a bello studio entrare nel possesso di cominciare a metter pensioni sopra quelle Chiese oltremontane, poiché quei cento ducatoni che si vuole di più la S1" Slede] per quel soggetto P iemontese, s i potrebbero collocare su gl ' al tri beneficij esistenti i n questi stati, e certo ci rincresce assai di questo insono ostacolo per il pregiudicio che la privatione di Pastore cagiona nella Diocesi di Tarantasia, e perà vorressimo pure trovar