La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Lettre 5 1 1 249 une sale avec la chappelle, sur la main droitte l ' antichambre, et la chambre de V.A.R., et à costé deux galeries par l une desquelles l on va au jardin, où j ' ay fait dresser desja deux grandes alées avec une muraille de charmes entre eux. L' apartement de S.A.R. est au bout de la grande cour du logis. On y entre par un autre escalier / [f0 2v] dont les balustres sont de fer avec leur pomeaux de leton . Il y a une grande sale en teste, puis l ' antichambre, la chambre, la garderobbe, un cabinet et une galerie derriere; et ces deux apartements, Madame, sont à plein pied", contigus, et si proches que l ' on va de l' un à ]' autre par la grande sale qui est commune. Je fais travail ler à un troisiesme apa rtem[en]t, V . A.R. devinera bien pour qui'. S i mes petits soins peuvent plai re à V.A.R., cette seule grace sera ma recornpense; je la demande de tout mon coeur à Dieu, et particulierement celle de pouvoir continuer de me dire par son aprobation toute ma vie, Madame, de V.A.R., le tres humble, tres obeissant et tres obligé serviteur, et sujet Albert E. d ' Aoste D'Aoste, ce 28. Aoust 1 66 1 °. ' Ces mots, outre que soulignés, ont été même surlignés. h «d'avoir» sur «de». , . <<et» sur «sur». il y avait quelques mots avec lesque l s on devait faire l ' élision et d ' autres qui ne la demandaient pas. En écrivant « grand arche », Bailly ne fait donc que suivre l' usage de l'époque. 4 L'expression attestée par les dictionnaires de ! "époque est « de plein pied », une locution utilisée pour signifier que les chambres sont au même niveau et contiguës. Cf. le Dictionnaire français . . . de RICHELET, op. cit., t. Ill. p. 1 4 1 . ' Bailly fait ici allusion à lui-même, moins probablement au comte Philippe d 'Aglié. ' La lettre qu'on vient de transcrire est du 28 aoüt 1 66 1 , la suivante date du 1 2 décembre 166 1 . I l y a donc une lacune dans la documentation qui nous est parvenue. À vrai dire, l a Bibliothèque d u Grand Séminaire possède l a transcription d ' un document que Bailly rédigea en latin, à Aoste, le 6 septembre 1 66 1 . I l s'agit de la réponse que l 'évêque adressa aux deux chapitres de la ville, pour mettre fin à une querelle née entre eux. Les chanoines de la Collégiale prétendaient que le dernier de l eurs confrères, un prêtre, eüt la droite sur le chanoine de la Cathédrale, Antoine Perron, à peine tonsuré. Après avoir entendu et examiné les raisons des uns et des autres avec son assesseur Brunel, docteur ès droit, Mgr Bailly rendit alors un arrêt, dont on conserve la transcription à Aoste, BGS, Fonds Gal-Duc, carton XXVIII, fasc. 1 8.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=