La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Lettre 526 A.S.T. , Corte, Lettere Vescovi Aosta, m. 20, n . 1 36 Destinataire : Lieu et date d 'envoi : Autres mentions : Support : Madame. Madame Royale Aoste, 22 août 1 662 (f0 2v) Evesque d' Aouste". 22. Aoust 1 662. l er 7mbre. 1 bifeuillet 29 1 Mons' Vibaillif me fit hier, au Conseil des Comis, la satisfaction que V.A.R. luy avoit ordonné de me donner1 • Je la receus d' une maniere obligeante, et civile, puisqu' à peine avoit i l leü la premiere ligne du papier où les termes, et les mots qu' il devoit prononcer estoient escrits, que je le dispensei du reste, rompi s l ' escrit, et l ' embressei2. Cette action, / [f0 l v] Madame, est une imitation grossiere de celles de V.A.R. , qui n ' a jamais poussé à bout les persones qui l ' ont offencée, mais s' est genereusement contentée de les voir en estat de recevoir le chatiment, sans l e leur faire souffrir entier. M' le comte de Chalant3, qui en fût temoin, pourrab instruire V.A.R. de l a chose, quand i l sera en Piemont4• Et cepandant, Madame, je rends des graces 1 Conclusion de la querelle entre l 'évêque et le vice-bailli. pour laquelle cf. les deux lettres précédentes. 2 Le 2 1 août 1 662, le vice-bailli écrivait ces mots à son frère, le marquis Guillaume-Fra Carron de Saint-Thomas : « Monsieur. Mon homme fust de retour de Turin hier a qui me remit vostre lettre tres obbligeante du 1 7 . du courant, après l'accommodement suivy entre Monseg' l 'Evesque, et moy par l 'entremis ons' le comte de Challand qui est venu prendre son possessoire dans le Conseil �f ommis. Il a pris l ' affaire par un biais que je me suis porté de bonne grace à ce que � � �aurois fait que par obbeissence aux volontés de M.R.; et Monseg', voiant ma bon}�'disposition, en a usé fort genereusement n'aiant vollu permettre aucune declaratioy.� J ):'h1 ' est beaucoup plus avantageus que ce soit une personne de cette naissance qui ;,, � ny les deus que chacun tesmoignoit d'avoir du regret qu' ils passassent de mesintell�nce, et qui pourra faire fois [= foy] à la Court, et partout que je n'ay jamais reffusé de venir à un accord. » (A.S.T. , Corte, Lettere di Particolari, T, m. 2 1 , cit.). 3 Il s'agirait là non pas d'Antoine-Gaspard-Félix de Challant (comte dès 1 696) mais plutôt d'Henri (ou de Charles-Joseph) de Lenoncourt, héritier du comté de Challant du côté de sa mère. Cf. la lettre 460, note 1 9. ' Pour le procès-verbal de cette séance, cf. le Registre du Pays, 1 662, A.H.R., A 32.
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