La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

306 Correspondance d 'A. Bailly - 1659- 1663 Messieurs de Valese' ont esté mal traités par la communauté de Donas; M' l e baron Louys" en fait ses p l e intes à V. A . R. 7 • l i s sont tous deux, et guerre » (BOLLATI, Le Congregazioni dei Tre Suai .. ., op. cit. , t. III, p. 243). Tout d'abord, l 'Assemblée générale proposa la donation de cent douze mille livres, qu'elle réduisit ensuite à cent onze mille, lorsqu'elle entendit les remontrances du Tiers É tat. Cf. les dispositions finales rapportées par BüLLATl, ibid., p. 268 et suiv. . ' li s'agit de Louis-Joconde ( v. note suivante) et d e son frère Charles-François ( 1 . 505, n. 3), barons de Vallaise. La baronnie de Vallaise était un ancien mandement du Duché d' Aoste, dont cette famille tirait son nom. C'était l' une des plus considérables du Duché et tenait rang parmi la noblesse, immédiatement après la maison de Challant. Cette prérogative de la préséance fut longtemps disputée aux barons de Vallaise par les seigneurs de Pont-Saint­ Martin. mais les premiers continuèrent à en jouir et en reçurent une confirmation ducale le 1 2 décembre 1 655. Cf. DE TILLIER, Historique . . . , op. cit., p. 2 1 1 . '' Louis-Joconde, baron de Val laise et d' Arna( d ) ( 1 643- 1 684), fils de Marc-Antoine de Vallaise. En 1 678, il était lieutenant-colonel d'un bataillon du Duché d'Aoste. li épousa Claire Falet de la Moune, qui, à la mort de son mari, devint dame d'honneur et gouvernante des demoiselles d'honneur de la duchesse Marie-Jeanne-Baptiste de Nemours. En 1 656, Louis-Joconde de Vallaise fut nommé gentilhomme de bouche du duc Charles-Emmanuel II (cf. A.S.T., Corte, Lettere di Particolari, V, m. 5, « Vallayse Louis », lettre envoyée en jui llet 1 666 à S. A.) 7 Le l 0 octobre 1 662, le baron Louis de Val laise écrivait à Madame Royale : « Je me jette aux pieds de V.A.R et me plains extremement et avec raison du mauvais traittement que j' ay receu des agents de la communauté de Donas lesquels volontairement et opiniatrément ont contravenu par diverses fois aux privileges qu' il a pieu à V.A.R. nous accorder, et sur tout à celuy de la premiere cognoissance qu'appartient à notre Viballif comme juge ordinaire de touts les vassaux de ce Paiys [sic] , par devant lequel j 'ay esté renvoyé par l ' eccell"'' Senat de Piedmont sur le different dont il s'agit maintenant, et non seulement ils m 'ont mesprisé et contrevenu aux dits privileges, mais ce qui est du tout pitoyable et mesme honteux pour moy, c'est qu' ils ont fait une i nvasion sur mes biens avec une violence. et saccagement tel que l 'on ferait sur les terres d'ennemis. ou rebelles de cette Royale Couronne, sans qu'ils ayent jamais volu s' arrester, nonobstant l'appellation faitte à la propre personne de V.A.R., ce qui m'a esté tellement injurieux que je me vois maintenant contraint de recourir à sa bonté pour la supplier treshumblement de ne souffrir que je sois opprimé dans ma bonne cause, et dans la modestie où je me suis tenu ayant peu repousser telle violence par ce peu de credit que je crois avoir dans ces quartiers, qui m'aurait fait treuver aisément du monde pour resister. . . . De sorte que . . . je me persuade avec fondement que V.A.R. ne me privera pas de ce benefice mais qu'elle daignera me maintenir dans les prerogatives que touts les autres de ce Paiys [sic] jouissent plainement et efficacement . . .et ce d' autant plus favorablement que j' ay l' honneur d'estre du nombre des domestiques de sa Royale maison . . . (A.S.T., Corte, Lettere di Particolari, V, m. 5 cit., lettre datée d' Aoste le 1 0 octobre 1 662). Dans le mémorial que les É tats généraux présentèrent au duc en octobre 1 662, on demandait « de renvoier la cause des sindics et communauté de Donas contre les seigneurs barons de Valese, seingeurs de Bosse et autres, par devant le vibaillif d ' Auoste ou les l ieutenans ducaux pour conoistre et instruire la dicte cause en premiere i nstance, . . . avec inhibition et defence au Senat de Piemont, qui a esté saisy de la cause par delegation emanée de S.A.R. contre les dicts privileges et ordonnances de renvoy du dict Senat, de ne s' i ngerer plus

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