La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

308 Correspo11du11ce d 'A. Bail!_r - 1659- 1663 comis pour exami ner nos d i fferents 1 1 , et e ssaier de les termi ner amiablem [en]t. Nous l uy fismes conoistre que nous estions plus j ustes, et mieux fondés que le Senat n ' avait crû . Enfin nous tombâmes presque d ' accord de toutes choses, et il ne reste pour y mettre une fin heureuse que l ' aprobation de V.A. R . que nous la supplierons bien tost d'y donner, luy avendo mancato il debito mio particolare » . Sur cette querelle qui intéressa longtemps le Sénat de Savoie et les commis d' Aoste. cf. la note suivante. 11 Pendant les années 1 660- 1 662, il y eut des oppositions assez fo11es entre le Sénat de Savoie et les Valdôtains à cause des appellations. Cette question fut mise à l 'ordre du jour pendant plusieurs séances du Conseil des commis : les séances du 9 août 1 659 ; du 1 4. 15 et 22 janvier 1 660 ; du 1 1 février, 1 6 mars. 3 et 1 2 avril, 1 9 mai. 1 4 juin, 9 jui llet. 3 août. 5 et 1 3 septembre, 2 2 novembre 1 660 ; d u 3 et 24 janvier 1 66 1 . du 2 8 février 1 66 1 ; d u 3 1 j uillet 1 662. du 7 août et du 1 1 septembre 1 662 (cf. DE TILLIER. Réperloire des Registres du Pavs, op. cil., p. 1 00). Le différend naquit « attorno alla persona di un Des Aymonet. di Aosta, imprigionato per ordine dei Commessi perché aveva interposto appello a Chambéry senza che il valore della sua causa gliene desse il diritto, e che il Senato voleva venisse liberato minacciando i Commessi di denunciarle "di ribell ione e d isubbidienza" al duca. e m inacciando al vicebalivo CaiTOn il sequestro dei suoi beni in Tarantasia » (MARINI, La Valle d'Aosta Ira Savoia e Piemonle . . ., op. cil. , t. II, p. 623 ; cf. aussi la lettre 488). En aoüt 1 662, le duc avait écrit aux commis d'Aoste : « . . . le Senat de Savoie se plaint fo11 de ce que. contre l ' ancien u sage, vous voulés empescher nos suiets du Duché d 'Aoste de recouvrir par appellation au dit Senat. et de plus que vous ayés mis en prison quelques particuliers qui ont voulu recourir au dit magistrat, et que vous presumés cl' empescher I ' execution des lettres qui en sont emanées, et que finalement vous voulés prendre connoissance sur leurs dittes Jeures, et sur les ordonnances que le dit Senat a rendues. pour raison de quoy et pour reparer des raisons si extraordinaires nous avons estés suppliés d'y apporter remede par une forte et prompte provision. C'est pourquoy nous vous ordonnons qu'à la reception de cette lettre. sans retardement aucun, vous ayés à envoyer une presonne bien instruitte de vos droits, ordonner change et pouvoir necessaire à quelqu'un clans la vi lle de Turin. lequel soit muny des ecritures necessaires pour informer à fond nostre grand chancellier de vos pretentions, et luy donner connoissance de tout ce qui pourra estre pour vostre justification. vous chargeant particulierement de nous accuser la reception de cette lellre et de ne differer pas l 'envoye de la personne que vous deputterés pour ce suiet, à faute de quoy nous ne pourrions du moins que d' accorder au dit Senat les provvisions qu' i l demande el qu'elles ne seroint pas revoquées n'y moderées sans une cause bien considerable ( . . . ). De Montcallier ce 1 4 aoust 1 662 » (BRT , Ms. St. p. 543. p . 1 39). On n e tarda pas à trouver u n arrangement à l'am iable. Après avoir traité avec le premier Président du Sénat de Savoie. Bertrand de la Pérouse (en 1 660), pendant l ' automne 1 662 les commis témoignèrent « une favorable disposition au Senat de Savoye pour eclercir les difficultés » existantes ( lettre du 1 4 septembre 1 662 de M.R. à Aoste. B RT, Ms. St. p . 543, cit.. p . 1 40). Dès le 4 octobre 1 662, le vice-bailli Carron informait son frère, le marquis Carron de Saint-Thomas, de l 'accord conclu avec le Sénat de Chambéry. grâce aux bons offices de Bertrand de Chamousset. et le Conseil. « qui a[vait] jugé à propos de terminer de bonne intelligence leur different plustosl que de depencer de l 'argent en Piemont » (A.S.T., Corte, Lellere di Particolari, T, m. 2 1 , fasc. cité, lett. de Carron datée d ' Aoste, le 4 octobre 1 662).