La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

3 1 2 Corre.1po11da11ce d 'A. Baillv - 1659- 1 663 Lettre 532 A. S .T., Corte, Lettere Vescovi Aosta, m. 20, n. 20 Destinataire : Lieu et date d 'envoi : Autres mentions : Support : Madame. Madame Royale Aoste, 1 8 octobre l 662 Il 1 bifeuillet La grace que V. A.R. a tous-jours daigné me faire de recevoir et d ' exaucer mes tres humbles supplications me fai t prendre la hardiesse de Juy en faire une nouvelle, avec l'esperance de l ' obteni r. C' est, Madame, qu' i l luy plaise honorer M' Ti l lier1 d ' une l ettre de recommandation au Conseil general, pour pouvoir entrer dans / [f° 1 v] le Conseil des comi s2• ' Eugène-Gaspard De Tillier ( 1 630- 1 699), fils du noble Jean-Antoine De Tillier et de sa première femme, Melchiotte Odeman. Après sa formation au collège d' Aoste. il se rendit à Lyon, puis à Turin. où il poursuivit ses études de droit civil et canon. Le l 1 j u illet 1 658, il revint à Aoste. OLl il exerça avec succès sa profession d ' avocat pendant quelques années. Il fut aussi juge de la baronnie de Gignod et procureur général du Duché d' Aoste à partir du 27 octobre 1 662. En 1 663, Charles-Emmanuel II le chargea d' une mission, auprès de ! 'Empereur, qui 1' occupa dix-sept années environ (de 1 663 à l 680). Maître De Tillier désira ensuite servir à la guerre : ainsi s'embarqua-t-il pour Candie au service des Vénitiens. Au cours de cette campagne militaire. il entretint une correspondance suivie avec la cour de Turin. notamment avec le premier secrétaire Carron de Saint-Thomas. Il se maria avec Claudine Perron. veuve de François-Jérôme Françon, procureur fiscal du Duché valdôtain. À cause de leur âge déjà avancé, Eugène-Gaspard et sa femme n ·eurent pas d ·enfants. Cf. G. PtGNET. Eugenio Gaspare De Ti/lie1; uomo d 'arme e di legge ( 1 630-1 699). in la Valle d 'Aosta. Relazioni e comunicazioni presentate al XXXI Congres.1·0 Storico-Subalpino. Aosta, . . . , op. cit., p. 695-727 : B O LL ATI , le congragazioni dei Tre Sf(tti . . . . op. cit., t. UT, p. 282 ; DE TILLIER, Nobiliaire . . . , op. cil. . p. 596-598. 2 Le Conseil Général et l' Assemblée des Trois É tats commencèrent leurs sessions quelques jours après, le 27 octobre. À vrai dire. durant la première séance. lorsqu' on aborda le problème des places vacantes des commis. Mgr Bailly ne signala point l'avocat De Tillier, mais « nobles Jean Passerin et Jean B aptiste Gallean, sindicqz modernes de ladicte cité et bourg, et encour Je seigneur avocat de Pleoz : et [comme surnuméraire] . . . egrege M ichel Martinet » (BOLLATJ, le congregazioni dei Tre Stati . . . . op. cil . . t. III. p. 299 ) . Eugène­ Gaspard De Tillier postula alors pour devenir commis surnuméraire « avec aultre lettre de reccomandation de M. R. » ( ibid., p. 299). C'est pour une autre fonction que Mgr Bailly posa la candidature de maître De Til lier, celle de procureur particulier du Duché. chargé de poursuivre et solliciter quelques procès que les Valdôtains avaient en suspens (ibid . . p.

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