La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
358 Correspondance d 'A. Baill_1· - 1 659- 1 663 au bien de la France, c ' est pourquoy, je crois qu' i l le conservera longues et heureuses années. Pour moy, vous sçavés, que je le souhaite de tres bon ceurJ, car les echangements de mi n i stres sont touj ours ruineux aux couronnes. Mesdamoi selles 19 furent devant hier au soir extrememfen]t parées à une comedie bal royal, où i l y eust baJet au Louvre; l ' assemblée y fust autant esclatante en pierreries et en perles qu' on se le sçauroit imaginer20• Cela ne vous surprendra pas, cognoissant comme vous faites la magnificence de la France et la qualité des personnes depuis la Royne, Mesdamoiselles21 , Mad" la Contesse22, la contesse d 'Armaignac2' et les niepces14 et filles d' honneur. 1'1 li s'agit sans doute des filles cadettes de Gaston d'Orléans ou des nièces du cardinal Mazarin. À propos des princesses d'Orléans : Marguerite-Louise ( 1 645- 1 70 1 ) , qui épousa le grand duc Côme HI de Toscane ( 1 66 1 ) et dont elle divorça en 1 675 ; Elisabeth ( 1 646- J 696), femme en J 667 du duc Louis-Joseph de Lorraine-Guise, et Françoise ( 1 648- J 664), épouse en 1 663 du duc de Savoie Charles-Emmanuel II. "' Le souvenir de ce bal et de la beauté des toilettes et des parnres de toutes ces dames revient dans plusieurs gazettes de l 'époque. Selon Camilla Bevilacqua, marquise de Villa, la fête eut lieu le 1 5 décembre et non pas le 1 6, comme le suggère le baron de Sainte-Frique ; elle écrivait, le 1 7 du même mois : « Avanti hieri si fece un'Assemblea al Louvre ove concorsero a servire loro Maestà quantità di bellissime Prencipesse et Dame, con tanta quantità di gioie che non si puo esprimere ; et fra esse vi erano le quatro Nepoti di V.A.R., ma per non esservi andata posso solo dire cio che riferiscono questi Ssri che sono con mio marito, quali vi furono » (A.S.T., Corte, Lettere Mini.mi-Francia, m. 70, fasc. 2, lett. 23/2). " fi s'agirait à nouveau des demoiselles d 'Orléans, cf. note 1 9 ci-dessus. " Il pourrait s' agir de la comtesse de Soissons-Carignan, Olympe Mancini, ou bien de sa belle-mère. o.1 Catherine de Neufville, dame de palais de Marie-Thérèse, fille de Nicolas de Villeroy et de Madeleine de Créquy. En 1 660. elle se maria avec Louis de Lorraine, comte d'Armagnac, fils du comte d ' Harcourt, frère du c hevalier de Lorraine, et grand écuyer de France, gouverneur et l ieutenant en Anjou (décédé en 1 7 1 8). La dot de Mademoiselle de Villeroy s'élevait à 200 000 écus (cf. la Ga-:.ette d'A. SocrNr du 1 3 octobre 1 660). La beauté de la comtesse d ' Armagnac, considérée comme « la plus belle femme de France j u squ' à sa mort », était célèbre (cf. M ADAME DE SÉVIGNÉ, Correspondance, texte établi, présenté et annoté par R . DUCHÊNE, op. cit., t. 1 . p. 1 020, note 1 § 1 45). Elle mourut en 1 707 à soixante huit ans. Cf. aussi Ch. LEVANTAL, Ducs et pairs et Duchés-pairies laïques à l 'époque mo deme ( 1519- 1 790 ) , Paris, Editions Maisonneuve & Larose. 1 996, « Mémoires de France », p. 952. s. v. Valentinois Antoine Grimaldi, duc de. Entre autres choses. la comtesse d' Arma gnac fut l'une des dames chargées d'accompagner en Italie Françoise-Madeleine d'Orléans, épouse du duc Charles-Emmanuel I l . Selon le Dictionnaire de la Noblesse, Louis XIV avait fait don du comté d'Armagnac, le 20 novembre 1 645, à Henri de Lorraine, comte d'Harcourt, d' Armagnac et de B rionne. Celui-ci, qui était le second fils de Charles l", duc d'Elbeuf, a été la souche de la branche des comtes d'Harcourt et d' Armagnac et mourut Je 25 juillet 1 666 : cf. le Dictionnaire de Io Noblesse, par DE LA CHENAYE-DESBOIS. Paris, plusieurs éditeurs, 1 770- 1 778. 1 4 vol. (dont deux intitulés Recueil de généalogies pour seniir
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