La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Goœtte E 36 1 n ' ameine avec elle qu' une femme de chambre, elle envoyra des carosses et des dames la querir avec toute la pompe necessaire en pareille occasion'. Le Roy et M. le Prince donnent trois mi l l ions pour cet effect, bienque M. le Prince paroisse ne rien donner, et l ' on m ' a asseuré qu ' il y a desia huit cent mil frans arrivés à Dansing, bienque la proclamation n ' en soit pas encore faite. Je voudrais que vous eussiés peu voir nos Princesses parées. Vous auriés esté ravy: Mademoi selle d 'Orleans'1g estoit \sy/ admirablem[en]t belle et parée advantageusem[en]t / [f0 2r] que vous auriés eu mille regrets de ce qu' elle11 n' ayt pas esté vostre souveraine, ni le pri nce de Toscanne34 s ' en prevaudra bien,' et, toutefois, je ne sçay car on dit qu' il poste desia trois calottes, l ' une sur l ' autre, encore qu' i l n ' ayt que v i nt et un an, ce n ' est pas une preuve convainquante d ' une chaleur fort considerab l e . Mademoisel le fu d 'esortarlo ad accettare si bel partito con assicurarlo dell' assenso e assistenza della Francia. Onde I'Altezza Sua havesse spedito in Polonia un suo Gentilhuomo per stabilire tal negotiatione. Nel quai caso svanirebbe I ' intentione datasi tra Madamigella d' Alenzone, e detto duca cl' Anguien » (Successi del monda, gazette du 7 janvier 1 66 1 ). Une semaine après, le même gazetier ajoutait qu'on avait tenté d'acheter « li voti necessarij per far dichiarare nella prossima Dieta d i quel Regno [di Polonia] in successore al Regnante Casimiro il Duca d'Anguien unigenito del Prencipe di Condé mediante il di lui matrimonio colla Prencipessa Palatina, Nipote della Regina promotrice di questo parentado e successione alla Corona ,, (ibidem, Gazzerta du 14 janvier 1 66 1 ). " Louise-Marie de Gonzague, reine de Pologne ( 1 6 1 2- 1 667). Fille aînée de Charles, duc de Nevers, puis duc souverain de Mantoue, c'était la sœur de la célèbre p1incesse Palatine. Après avoir pensé épouser Gaston d'Orléans, puis Cinq-Mars, elle se maria finalement avec Ladislas IV, roi de Pologne, en 1 645. Veuve trois ans plus tard, elle devi nt la femme de son beau-frère, Jean-Casimir. qu'elle fit élire roi. Pour assurer la succession de la couronne de Pologne, on pensa marier l ' archiduc Charles­ Joseph ( 1 649- 1 664), frère de 1 · empereur, avec Anne de Bavière (cf. CHÉRUEL, Lettres du cardinal Mazarin . . . , op. cit., t. IX, lettre CLXVI, du 8 septembre 1 659, p. 287). En 1 659, Louise-Marie de Gonzague entra en relation avec le prince de Condé. encore allié aux Espagnols, pour lui proposer la succession au trône polonais. Sans enfants, les souverains de Pologne adoptèrent leur nièce Anne de Bav ière (cf. note précédente), qui épousa Henri­ Jules de Bourbon-Condé. Louise-Marie de Gonzague mourut en 1 667 sans que son vœu se fût accompli. Jean-Casimir abdiqua l'année suivante et se retira en France. Cf. BÉGUIN. Les princes de Condé . . . , op. cit., p. 420 11 Marguerite-Louise d'Orléans ( 1 645- 1 72 1 ). Le 19 avril 1 66 1 , elle épousa le prince de Toscane. Revenue en France, elle continua de porter le titre de grande-duchesse. 34 Cosimo llI de· Medici. Cf. la lettre 499. note 7 . " « Elle vécut f011 mal >, avec l e prince de Toscane, duquel elle divorça e n 1 675 : après avoir eu trois enfants, « il consentit enfin à son retour en France, mais sous des conditions qui lui donnèrent plus de contrainte qu'elle n'en aurait eu à Florence » ( Saint-Si mon, cité par DUCHÊNE, Corre.1pondance de Madame de Sévigné. op. cir., t. 1. 1 23, note 2).

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