La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Introduction 4 1 À l ' occasion du mariage de Charles-Emmanuel Il, en revanche, J e prélat ne joua en définitive qu' un rôle marginal . En 1 658, il aida à exclure du nombre des prétendantes les deux princesses de Parme, dont il envoya à Turin une description tout à fait décevante'», et prôna discrètement la candidature de Mademoiselle d' Orléans et de Mademoiselle de Savoie-Nemours. Mais, successivement, la cour se passa de lui et Bailly apprit le nom de la mariée, Françoise d'Orléans, tardivement, et après d' autres Valdôtains (cf. la lettre 533). Son service se réduisit final � ment à faire arrêter un riche donatif par le Conseil des commis et par les Etats généraux du Pays. La situation financière du Duché d ' Aoste fut d'ailleurs la préoccupation presque constante de Bailly pendant son épiscopat. Au long du XVII< siècle, plusieurs différends entre le gouvernement central de Turin et les formes de pouvoir locales de la Val lée portèrent j ustement sur des problèmes fiscaux . Au cours d'un long débat visant à L a redéfinition des droits et des devoirs entre le gouvernement central et les administrations périphériques, les commis valdôtains et les délégués de l ' Assemblée générale cherchaient à conserver ce qu i restait de l eu r ancienne autonomie politique et administrative, tand i s que, depuis le règne d ' Emmanuel-Phi libert, les ministres turinois tentaient de central iser l a gestion du pouvoir. En matière fuiancière, grâce à ses vieilles franchises et particularités, le Duché d' Aoste ne versait pas d ' impôts annuels aux caisses ducales mais seulement des donatifs96, soit ordinaires (tous les six ans) , soit extraordinaires (à l ' occasion de mariages, de naissances ou de situations de pénurie économique diffuse dans l ' ensemble des états du Duché) : un système de contribution qui faisait souffrir les ministres puisque, chaque fois, il fallait négocier le montant, alors qu' on avait besoi n d ' une entrée constante et fixe . Fort consc ient de l a pauvreté de son peuple, Bailly fit tout le temps de son mieux pour alléger Royale fut de 1 5 000 ducatons. Le chiffre de 1 2 000 ducatons revient pourtant dans la patente datée du 27 juin 1 66 1 . Dans celle-ci, le duc rappelle les « ducatoni dodeci milla. che corne già figlia, et hora Dama d'honore de Madama Reale . . . ] gli costituimmo in dote in occasione del suo matrimonio come per patenti delli X. 7mbre 1 659 . . . et li restanti scudi • trecento trenta tre e un terzo - donatigli per lei suoi Herredi e success[ojri come per aitre pattenti delli 25. febraro 1 66 1 . interinate li 1 7 . Giugno seguente . . . ». A.S.T., Cameralc Piemonte, Patenti Controllo Finunze. fasc. déjà cité. années 1 66 l in 1 662, f0 l 57v. 95 Cf. ÜIACHINO, lettres inédites de MgrAlbert Bailly (Rome - 1658). op. cit. , p. 7 1 -72. lettre du 30 juin 1 658, lignes 30-38. � Sur l 'origine et la pratique du donatifau Moyen Age. cf. J. CHRJSTILL.!N, Origines. progrès '.et finale paralysie du Conseil des Commis, éd. soignée par L. Colliard, « Cahier sur le 1 particularisme valdôtain édités par les soins des Archi11es Historiques Régionales. !V "· <Aoste, Imprimerie Valdôtaine, 1 973. p. l 8 .

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