La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

54 Correspondance d 'A. B({il/v - 1659-1663 province separée, qui ne depend de nos autres provinces deça ni delà les monts et qui a ses loix et impositions à part >>m. De plus, en 1 534, le chapitre de la Cathédrale avait déj à refusé J e versement des décimes pontificales, en raison du fait que la Vallée dépendait du point de vue ecclésiastique de la Savoie et jouissait des privilèges gall icans 11.1. Mai s en quoi consiste cette nature intrwnontaine de la Vallée d ' Aoste, qui depuis lors fut davantage soulignée et développée tout particulièrement ? 1 15 Avec beaucoup d ' esprit d' à-propos, De Tillier affirmait que : Le diocese d' Aôste, comme etant province i ntramontaine participe tant aux privileges des Eglises d ' Italie, comme est celluy des immunités et de l ' azile, qu'à ceux des Egl i ses de France l ors qu' i ls lui convi ennent, comme l ors que sa Sai nteté luy fai t demander . . . les deci mes quinquennales et autres. Pays amphibie, entre la France et l ' ltalie136, le Val d ' Aoste se trouvait séparé des territo ires voisins par des rai sons ethniques et l i ngu i stiques ; i l représentait une enclave géographique et coutumière dans les É tats savoyards , ayant sa particularité du point de vue législatif, j uridique, administrati f, économique et politique, voire religieux. Il problema del l ' anomalia si era già posto in tempi ormai lontan i , la '33 A. ZANOTTO. Storia de/Io Valle d 'Aosta. Quart, Musumeci. 1 993, p. 1 0 1 . ' q Cette thèse est soutenue, à la demande du clergé, par Charles H l qui déclare que le Duché, à partir de Pont-Saint-Martin, dépend non pas de l ' Italie et du Piémont, mais de la Savoie, et doit par conséquent jouir des mêmes privi lèges. Cf. CAVER!. Histoire de / ' É glise d'Aoste. op. cit., p. 47. Caveri écrit encore : « Le Duc ne se limita pas à publier cette lettre patente, mais écrivit à l' É vêque cl' Aoste. Monseigneur Gazin. qui se trouvait alors à Rome. en le priant d ' intervenir auprès du Pape pour qu'il renonce à l' imposition des décimes en Val lée d'Aoste, et de lui montrer combien "nostre requeste est honeste". Rome recon nut alors, pour quelque temps, le privilège de l ' église valdôtaine » (ibidem. p. 48). 1.i< É videmment, il y avait aussi ceux qui ne soutenaient p as cette idée : cf. le « Mémoire du Comte de Gresy [vice-bailli du Duché au Bureau d' Etat] pour faire voir que la Vallée d' Aoste est ultra Montes, et non citra Montes, comme on dit quelques fois. ni intra Montes. comme on voudrait établir à la Vallée d ' Aoste » [ 1 723 ], A . S .T. . Corte, Cité et Duché d 'Aoste. paquet 7. n° 1 6. ' · "' « . . . paese anfibio, anzi più francese che italiano, ossia, corne dicevasi allora, piemontese. Minor comodità di mezzi forse teneva quella nobiltà [valdostana l in freno maggiore. Ma in riguardo di tendenze e costumi ed a cocciutaggine. tutie le classi teneano del monte e del macigno », G. Ct..ARETTA, La corte e Io società torinese dalla metà del semlo XVII al principio del XVIII. Firenze. Uffizio della Rassegna Nazionale. 1 894. p. 1 68.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=