La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Lettre 459 67 vos tre miraculeuse vie, que je prie Dieu vouloir combler de toutes ses sain tes benedictions, et de me faire la grace de bien persuader à Y.AR . que j� ais home n ' a esté, n ' est, et ne sera si j ustement et si passionem[en]t que mot Madame de V.A .R. le tres humble, tres obeissant, et tres obligé serviteur, et sujet D . A . E. d' Aouste cJ'ay esté tres souvent che [ z] Madame la Princesse6 pour J uy rendre mes tres humbles respects, sans avoir pu jamai s l ' y rencontrer. Aprés mes exercices, je planterey mon bourdon devant sa porte, et n ' en partirey point que je n ' aie eü l ' honeur de Juy faire la reverence. J ' ay mis dans sa portion de fleurs le rosaire et la medaille benite du Pape7• • Ces mots ont été aussi surlignés. " « sa » sur « la ». ' Ce qui suit a été écrit dans le f" 1 v. d'une manière verticale. 6 Il s'agirait de Marguerite-Violante. Sur le personnage, cf. la note 9 de la lettre 460. ' Il s'agit d'Alexandre VII [Fabio Chigi] ( 1 599- 1 667 ), élu le 7 avri l 1 655. Devenu pape, i l se heurta à Mazarin q u i pourtant l'avait laissé élire. L e conflit surgit à propos du cardinal de Retz, à cette époque archevêque de Paris et homme en fuite. Après la mort de Mazarin, les relations avec la France devi nrent franchement mauvaises. Une crise violente débuta à cause d'une rixe entre quelques gardes corses du pape et les gens du duc de Créquy, ambassadeur de France au Saint-Siège ( 20 août 1 662). Le roi . dans une manifestation de force, exigea du pape une réparation prop011ionnée à l'offense qu'on avait faite à sa personne quoique indirectement. li fit occuper Avignon et le Comtat Venaissin . Le nonce quitta la France et le pape fut contraint de négocier. La paix fut signée à Pise ( 12 février 1 664 : sur l'argument, cf. aussi l' lntroducrion . p. J 2 - 1 3).
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