La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
76 Corre.1po11donce d 'A. Bail/y - 1 659- 1663 de m'en l ai sser prendre possession, sauf au dit Marquis de recouvrir potu-h ses droits, où i l apartiendra, car Madame, s ' i l en est investi à mon prejudice, quoique j ' aye des raisons de reste, je n' aurei pas assés de vie pour m' en prevaloir contre un si puissant adversaire22• Enfin, Madame, j ' ay toute ma confiance en elle; V.A.R. me fit la grace de me dire que si ces biens là venaient de l ' Eglise, i l fal lait qu ' ils y fissent retour. I l s en sont sorti s, Madame, come je ferei voir plus clair que le jour, et par v iolence". Qu'elle ait donc, s ' i l luy plaist, la bonté de les y reun ir. Autresfoi s cet Evesché valoit dix mille ducatons de rente, et à present'1 à peine en a t-elle" cinq cents, toutes charges portées. C' est que les puissants en ont emporté le plus beau, les uns par force, et les autres par les prodigalités des Evesques qui estaient l eurs parents21. / [f0 3r] 1 659, étant ] 'héritière légitime la plus proche de Charles-Emmanuel de Madrus. Le décès, en 1 660, de Madame Charlotte-Léonore rendit son fils Henri héritier de tous ces biens ainsi que du titre de comte de Challant. La baronnie d' Aymaville, possession de la famille des Challant, passa successivement à la fami lle des Mandrus, qui la garda jusqu 'en 1 696. Puis, à cette date. les seigneurs Antoine-Gaspard et François-Jérôme de Challant, barons de Fénis et de Chatillon, en revendiquèrent à nouveau la propriété : elle fut alors donnée au baron de Fénis, à qui elle demeura jusqu'en 1 706. Cf. D E TILLIER, Historil/ Ue . . . , op. cit., p. 1 97 et 2 1 O. On retrouve le texte de la sentence finale du procès du 23 juin 1 696 dans VACCARONE, Scritti sui Chal/a nt . . . , op. cit., doc. n° 9. p. 56. Déjà au début de l' année 1 659, le vice-bailli informait M. R. que, à la nouvelle de la mort du comte de Challant, évêque de Trent, i l s'était rendu à Aymaville « per sigi liare le scritture. e per sequestrar quello si troverà nel Castello ». Carron de La Tour envoya également le lieutenant Passerin et le fiscal Françono « nella contea di Chalant. Ycn�s. lsogne, et altri l uoghi ove il d[ettlto sigfnolre puo havere interessi » (A.ST . Corte. lettere di Partico/ari, C, m. 33, fasc. « 1 647 in 1 659. Lettere scritte . . . dal conte Carron Amedeo, Signor della Torre . . . », lettre datée d' Aoste le 3 janvier 1 659). Le clergé, de son côté, avançait ses prétentions sur les mêmes biens. Dans une lettre datée du 7 janvier 1 659, le vice-bailli avouait : « il Capitolo della Catedrale di questa città mando al mio ritorno fda Aymaville] due Canonici per far oppositione a nome di esso sotto pretesto che vi sia qualche feudo reversibile alla Chiesa » (ibid. ) . ., Le 23 septembre 1 660. Charles-Emmanuel II rendit une sentence en faveur de Charlotte Léonore-Christine de Madrus qui avait hérité de plusieurs terres à la mort de son frère, Emmanuel-René de Madrus comte de Challant, en 1 659. Un autre acte du 1 8 juillet 1 66 1 reconnut à Henry de Lenoncourt l a propriété du château d e Saint-Martin de Greines e t de ses dépendances à l 'abbaye de Saint-Maurice de Chablais : i l reçut sa dernière investiture de comte de Challant et de baron d' Aymavilles par un acte du 23 juin 1 663. Cf. DE TILLIER, Nobiliaire . . . . éd. citée, p. 379. Le 23 juin 1 696, une autre sentence assigna le comté de Challant à Domenico Donato, marquis de Baiestrino ( VACCARONE. I Chaliant . . . . op. cil., p. 43-44, 46). '' Un excursus rapide sur tous les évêques d' Aoste qui ont précédé Bai lly se trouve dans l'ouvrage de DE TTLLIER, Historique . . . , op. cil., p. 39 1 -409. Cf. aussi A. P. F R U TAZ , lefimti per la storia della Valle d 'Aosta. Roma. Edizioni di Storia e Letteratura, 1 966, « Thesaurus
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