La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Lettre 460 79 esperant qu'elle pourrait bien m' accorder cette grace. Enfin, Madame, Je defunt estoit un querel eux qui se vantait d ' avoir debauché l a niepce de perron1 1 , et de quelque chose de plus offençant. Tout ce pays l ' avoit en horreur, et à toute l ' estime possible pour Perron, qui n ' a j amais esté accusé d' autre delict que de cetui-ci, qui vit comme un relig[ieu]x, ne se passant presque semaine qu' i l ne communie. M' le comte Nomis12, qui l ' a fort conu, et emploié à Rome, pourra entretenir V.A.R. de la probité de cet home. Il offre cent pistolles, tout de bon, Madame, si S.A.R. les voulait donner pour rebatir cette pauvre maison de l ' Evesché qui tombe en ruine11• Je les luy ferois multiplier au donatif de son mariage. • « toutes » sur « pour ». " Petite biffure. ' Mots surlignés dans l ' original. J Ce qui suit, jusqu'au changement de feu illet, a été écrit dans la marge gauche de la page. , . S ic. ' Le passage qui suit a été écrit dans la marge gauche du f0 1 r. ' « mettre+i+ ». " « soit » sur « est ». ' + ?+ : petite biffure qui a provoqué une détérioration du support. '1 Jean-André Perron B alme, fils cadet de Jean-Antoine. eut deux autres frères : Christophe. décédé jeune, et Jean-Louis, qui s'établit à Aoste et se maria avec Anne-Marie Saluard, fille unique et héritière du noble Jean-Joseph Saluard. De cette alliance naquirent un garçon. François-Hilarion. et une fille, qui serait donc la seule n ièce du Pe1rnn i ncriminé. Cette fille devint pensionnaire perpétuelle au Couvent des dames de Sainte-Catherine cl ' Aoste : BRT. Ms. St. p. 569, Généalogie desfamilles nobles du Duché d'Aoste . . . parM' Tillier Jea" Bap" . .. , déjà citée, t. 1, p . 1 09. " Il s'agit de Lorenzo Nomis -ou Nomio- ( 1 606- 1 670), fils de Cesare, comte de Castelletto �t de Valfenera. li fut successivement lecteur à l' Université, sénateur. ambassadeur en Allemagne à l 'occasion du traité de Westphalie, en B avière pour le mariage de la princesse Adélaïde de Savoie et, en 1 652, à Rome pour traiter l' affaire des i mmunités ecclésiastiques. En 1 667, Charles-Emmanuel II le nomma premier président de la Chambre des Comptes. Cf. A. Bosio, Genealogie di Famiglie Nobili Piemonresi, Torino, Biblioteca 9 vica, cote : MSB 1 8 ; MAN NO, Il patri::.iato subalpino, op. cit., ad vocem. Les Archives de l ' Etat de Turin ;onservent la coITespondance du comte pour les années allant de 1 650 à 1 67 1 (A.S.T., Corte, Lertere di Parricolari, N, m. 9). '3 Dans les actes relatifs au procès consistorial que Bailly subit à Rome (A.S.Y., Processus Concis!., 57, ff l 5r- l 8v et 23r-26v), on signale que le palais épiscopal d' Aoste se trouvait :< contigu[o] alla . . . Chiesa » Cathédrale et quïl était jugé, d' une façon sans doute trop )ptimiste, « capace quanto basta, e non si vede che habbia bisogno di risarci[men]to » (f0 26r). Dans le même feuillet, on faisait également mention du Séminaire qui existait en ce :emps-là dans la ville « con sei alunni » (cf. aussi f0 25r). D' après le témoignage de Jacob François Franchei, la mense était évaluée à six cents écus environ ( f0 26r), alors que, selon fean-André Perron, elle ne valait que 400 écus d'or (f0 25r) « e . . . che sopra di essa r mensa] 1on vi è pensione alcuna, e consistono i n vini, grano, et aitre risorse » (f0 26r).
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