La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

84 Correspondance d 'A. Bail/y - 1 659- 1 663 la pardoneront pas. Patience, i l ne faut pas que la creinte nous empesche de dire la verité. / [f0 1 v] J ' ay receu par la voi e de nos Peres de Thurin' deux trèsh longues l ettres de Madame de Saint Martin4• Voici ce que j 'en ai copié de plus divertissan t. testament en faveur du cadet de sa fille Marguerite. laquelle avait épousé, en secondes noces, le président François d'Oncieu. Ce fut donc le chevalier Pierre-Philibert d'Oncieu qui porta ensuite le nom et les armes de Vaudan. DE TILLIER, Nobiliaire . . . , op. cit . . p. 639. ' Les barnabites furent introduits à Turin en 1 6 1 O. Leur maison jouxtait, alors comme aujourd'hui, l'église de Saint Dalrnace. Cf. O. M. PREMOL!. Storia dei Banwbiti ne/ Seicento, Roma. lndustria Tipografica Romana, 1 9 1 3- 1 925, 3 vol. . t. I l ( 1 922). p. 5-9. ' À propos de l ' identification de celle femme. cf. La rnrrespondance d 'Albert Bailly . . . Volume 1. Années 1643-1648 . . .par GJACHJNO, op. cit., lettre 67. n. 1 4 de p. 247. M. Giachino suppose l 'existence de deux dames de Saint-Martin, dont l ' une aurait été la belle-mère de l' autre. De son côté, Tallemant des Réaux. clans ses Historiettes, parle de « Madame de Sainct-Martin, jolie femme séparée d' avec son mary, qui estoit à feu Madame la comtesse, et qui est à cette heure à Madame de Carignan » (TALLEMANT DES R É A U X , Historie/tes, éd. A. Adam, Paris, Gallimard, 1 96 1 - 1 962, 2 vol.. t. 1. p. 209). Serait-ce la belle-mère ue la dame de Saint-Martin dont il est question dans cette lettre ? Le commentateur de Tallemant des Réaux. Antoine Adam, croit reconnaître en cette « jolie femme séparée » la même clame de Saint-Martin qui revient dans l 'une des Nouvelles galantes de Donneau de Visé : « La clef des Nouvelles galantes de Donneau de Visé publiées par Drujon nomme une Madame de Saint-Martin, dite la Frondeuse. intendante de la maison de la Reine. La nouvelle raconte l ' histoire d'Orphise. épouse d' Armédon. Elle aime un jeune chevalier. Lélie. Le mari reste longtemps aveugle, mais un amant évincé et jaloux l u i ouvre les yeux. I l n ' est pas invraisemblable que cette Madame Saint-Martin soit la même dont parle Tallemant » ( ibid., t.I, p. 883. n. 1 relative à la p. 209). Bailly connut une dame de Saint-Martin. appartenant à l'entourage de Madame de Carignan. vers 1 648 : dans l 'une de ses lettres à Madame Royale, on lit : « Au reste. Madame. M. Andedei [Ondedei], secretaire de Son Eminence. ne voit plus Madame de Saint-Martin, qui servoit de pretexte aux visites qu' i l rendoit à Madame la princesse de Carignan. C'est une femme qui a quitté son mari, mais sage, et vertueuse, au moins on le dit » (La Correspondance d 'Albert Bail/\' . . . par GIACHJNO. op. cit., lettre 67 du 1 1 septembre 1 648, p. 247-248). Les Archives d' É ta t de Turin conservent des lettres d' une certaine Madame de Saint-Martin, clame d'honneur de Mademoiselle de Carignan (c'est l ' indication qui apparaît sur l 'adresse d' une lettre. dépourvue de date) et qui serait donc la même femme connue par Bailly en 1 648 : A.S.T.. Corte. Lettere Partico/ari, S. m . 3 1 , fasc. « 1657. in 1696. Lettres confidentielles ecrites de Paris à Madame Royale par Madame Germain de Saint Martin, dame d 'honneur de S.A.S. lu princesse de Carignan ». Toutefois, un archivage peu soigné a causé le mélange de documents écrits par des personnes différentes : certaines lettres. à l 'écriture ample, relâchée et pleine de fautes de grammaire, portent la signature de « Madame de Saint Martin » (presque toutes les lettres de cette dame concernent de petites courtoisies ou offices à rendre à Madame Royale : dans la lettre datée du 1 7 mai 1 658. elle demande à la duchesse Christine de ne pas croire au bruit. répandu avec « extravagance ret] malice ». qui la veut sorcière). Au contraire, d' autres lettres, présentant une orthographe et une maîtrise de la langue qualitativement meilleures, portent la signature de « M[adame] M. Germain de St Marti n ». Cette dernière parle beaucoup de la « grande affaire » (le mariage souhaité entre Marguerite de Savoie et Louis XIV ), en 1 658, et utilise

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