La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
;,ettre 462 85 ••Je vai s au Cercle de la Reyne' qui me trouve bien jolie, et de bone grace; il faut que vostre serieux avale cette pilule". Les niepces de M' le Cardinal'' veulent mener le Roy7 en ma maison de Saint Clous, où je dois leur donner un regale'' pour faire dépit au duc d ' Anjou 10, et le même chiffrage secret que Bailly : serait-ce la belle-fille de la précédente Madame de Saint-Martin, comme le suggère M. Giachino ? C'est possible. Elle est sürement celle à qui notre évêque se réfère dans sa correspondance valdôtaine. Epouse non séparée (à cette époque-là du moins) de M. de Saint-Martin, intendant de la maison de la (future) reine de France, Marie-Thérèse d' Espagne, Madame Germain de Saint-Martin jouissait d"un crédit solide à la cour, ce qui l u i permettait d'envoyer à Turin des gazettes toujours i ntéressantes et fi ables. La fréquentation et la connaissance que Bailly eut de cette dame fut grande puisqu' i l en fut le directeur de conscience pendant une dizaine d'années (cf. la lettre que cette dame adressa à M. R. le 2 1 aoüt 1 659 : Lett. di Partie., S, m. 3 1 , cit.). Sur les cachets qui restent, on distingue une couronne surmontée de sept balles. au-dessous de laquelle des lignes e s q uissen t , semble-t-il, un M et deux S, avec un nœud d'amour au milieu. Il faut signaler que le même fascicule (S, m. 3 1 ) conserve également des lettres cl' une certaine « Madame Vigneron de Saint-Martin », qui s ' installa à Paris en 1 68 1 (cf. sa lettre du 3 1 octobre 1 68 1 ) et qui fut probablement une dame d'honneur de Mademoiselle de Carignan. On doit consulter Je fascicule G, m. 27 des Lettere Particolari pour retrouver d'autres « Le!tres ecrites de Paris à Madame Royale par Madame M. Germain de Saint-Martin. 1 657 in 1 659 ». Dans Lettere di Particolari, S. m. 25, il y a enfin le fascicule. « 1 660 e 1 66 1 . San Germano, Madama di », où l'on trouve deux lettres adressées à Madame Royale. datées respectivement du 1 5 octobre 1660 et du 4 février 1 66 1 . et signées « [Mme] de S in t Germint » : ces deux dernières lettres présentent une écriture et une orthographe fort incertaines. Dans la même liasse (S, m. 25), un fascicule conserve 1 02 lettres. allant de 1 640 à 1 689, de « Germain, marchese St. Martino », qui pourtant n ' est pas le mari de la marquise de Saint-Martin. Sur l ' i dentification de Madame de Saint-Martin. cf. aussi la lettre H, note 1 . 5 Anne d'Autriche ( 1 60 1 - 1 666). Elle était l a fille aînée de Philippe III d' Espagne et de Marguerite d' Autriche. Elle devint la femme du roi de France Louis XIII, en 1 6 1 2 par contrat, en 1 6 1 5 par personne. De 1 620 à 1 643, année de la mort de Louis XIII, ils vécurent séparés, leur mariage � tant un échec. Ils eurent pourtant deux enfants : Louis XIV et Philippe, duc d' Anjou. A la mort du cardinal J ules Mazarin, en 1 66 1 . la reine Anne se retira dans un couvent. Cf. C. DU L ON G , Anne d 'Alllriche : mère de Louis XIV, [Paris], Perrin, 2000. ' Il s'agit des sœurs Mancini, Laure, Marie et Hortense, et de leurs cousines, Laura et Anne Marie Martinozzi. Elles étaient les nièces du cardinal J ules Mazari n . 7 Louis XIV ( 1 638- 1 7 1 5), roi de France. fils de Louis XIII e t d'Anne d' Autriche. Il a cinq ans à la mo11 de son père. Sa mère, devenue régente, confie la direction des affaires au cardinal Mazarin. Sacré à Reims en 1 654. Louis XIV épouse Marie-Thérèse d'Espagne en 1 660. Il se met à gouverner seul à partir de 1 66 1 , après la mort de Mazarin . Cf. P. BURKE, Louis XIV: les stratégies de la gloire, trad. de l ' anglais par P. Chemla, Paris, É ditions du Seuil. 1 995. ' Saint-Cloud, Ile-de-France, aujourd'hui Hauts-de-Seine, arrondissement de Boulogne Billancourt, chef-lieu de canton. À l'époque. Saint-Cloud était un lieu de plaisance assez recherché. Les Gondi y possédaient une merveilleuse propriété dont Ménage et Sarasin ont chanté et rendu i mmortelles les ombrages. le premier en vers latins et le second en vers français. Madame Du Ryer tenait à Saint-Cloud un cabaret très bien fréquenté et fort à la mode. Cf. TALLEMANT DES RÉAUX,
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=