La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

94 Corre.1po11da11ce dA Baill_1· - 1 659- 1 663 Princesse / [ f0 J v ] c inquante deux mi l le l ivres , q u ' on emprunterait incessammlen]t pour les pouvoir fournir au premier jour. Il est vray que tout le Conseil souhaiterait eviter une assemblée g[ene]rale qui, estant composée de mi l l e testes peu j udicieuses, pourrait aussi faire presque autant de difficultés, et mettre en quelque doubte ce don, qui sera sûr, et i ndubitable si S .A.R. nous permet de le proposer par lettres, et communications; car en ce cas l à , l e peuple n ' ayant point de voix , est ten u de suivre celles du Conseil. Outre que par cet expedient on / [f° 2r] soulagera le pays, que l ' on dechargera de beaucoup de frais, et Mons' le Gouverneur venant trouvera les choses si avancées que, selon son desir, il pouITa s'en retourner si tost qu ' i l voudra8• Voi là, Madame, ce que je puis repondre à la lettre obligeante dont V.A. R . a daigné m' honorer. Je n ' ay garde de me vanter d ' avoir rien contribué à cette prompte soumi ssion du Conseil aux ordres de S .A .R .9• Il les a receus et executés naturelement, et sans aucune persuasion, hormis celle de son devoir. Il est vray que Mons' le Vibaillif, et Mons' le / W' 2v] marquis de Caselles, par leur zele, et leur esprit ont tell em[en]t apuié cette affaire, qu ' i ls l ' auraient assurem[en]t fait reussir quand elle auroit souffert quelque difficulté. Je crois, Madame, que le Conseil écrit à S .A.R. conformem[en]t à ma lettre. I l adjoutera seulem[en]t à la siene quelque supplication qu ' il fait à S.A.R. de luy accorder les mesmes graces qu ' el l e luy octroia quand il fit Je donatif à Madame ! ' Electrice de Baviere'0, et qui sont ecrittes dans les M.R., le lendemain en ces termes : « . . . non desiderando di rimetter il Conseglio la lettera di S.A.R. concernente i l Donativo per le nozze senza l ' interventione di Mons' i l Vescovo che si ritrova un poco indisposto, ho questo fatto convocar in Casa sua " ( A.S.T., Corte, lettere di Parricolari, C, m . 33, fasc. cité contenant les lettres de Canon Amédée). L' indisposition de l 'évêque durait depuis quelques jours ; à la fin du procès-verbal de la séance du 4 avril, Bai l ly écrivit, au-dessous de sa signature : « Il n 'est pas vray que je sois malade; Dieu mercije me porte bien. D. Albert E. d' Aoste " (Aoste, A.H.R., Regisrres du Pays, microfilm A3 l , f" 80v). Nonobstant son optimisme, il dut faire une rechute. ' Le gouverneur de Bros, qui ne résidait pas dans la Val lée et qui ne se rendait à Aoste que pour faire délibérer des donatifs per le Conseil, n'était guère aimé. En 1 652, il avouait : « Yi son in Agosta delle male camole. et che vorrebbero far tutto et ch ïo facci solo il secretario >> (lett. envoyée à M.R. de Parelle, le 29 juillet 1 652 : A.S.T., Corte, le11ere di Particolari, S, m. 37). Alexis de Bros fut le premier. parmi les représentants ducaux les plus directs, qui employa le mot « pretese » à l 'égard des protestations des Valdôtains (cf. A.S.T., categ. citée, lett. envoyée à M .R., de Parelle, le 3 1 j ui llet 1 657). ' Charles-Emmanuel II de Savoie. '0 En 1 650, le cardinal Mazarin avait flatté la cour de Turin en laissant entendre qu' Adélaïde aurait bien pu devenir reine de France, si Louis XIV n ' avait pas été mineur. Cf. la copie de la lettre que Mazarin envoya à Turin le 29 mars 1 650. sur ce sujet : A.S.T.. Corte, Marrimoni di Soi•rani e Principi della Real Casa di Savoia, m . 29, fasc. 2 « Matrimonio tra la

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