La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Lettre 463 95 r egi tre s 1 1 • Je supplie en mon particul ier V.A. R . de favoriser1' ce pauvre peuple, et de me croire entierem[en]t et avec le dernier respect, Madame, de Y.A.R. le tres humble, tres obeissant, e t tres obligé serviteur D. Albert E. d' Aouste D' Aouste, ce 7 Av [ril] 1 659 , L' origi nal présente les mots « Evesque d ' Aouste » soulignés mais aussi surlignés. b « favoriser» sur « '?». Suit une autre petite biffure. principessa Adelaide . . . di Savoia ed il Principe Ferdinando Maria . . . di Baviera ». Le contrat de mariage entre la princesse et ! 'Electeur de Bavière prévoyait l'établissement d'une dot de 200 mille écus d'or d' Italie (cf. ibid., m. 29, fasc. 6). 11 La prononciation « regître » était usuelle au XVII' siècle, sous l ' influence de la forme moderne d'épître. Dictionnaire historique de la lang11ef;<mçaise, sous la direction de A. Rey. Paris, Dictionnaires Le Robert, 1 992. 2 vol., t. Il, p. 1 749, s. v. registre. Le 7 av1il 1 659, le Conseil des commis envoya effectivement une lettre au duc : « Nous avons ce jourdhuy receus les commandements de Y.A.R. du 3 1 . de mars proche passé que Mons' le marquis de Bros nous a envoyés pour le nouveau donatif en occasion des nopces de Mad' la princesse Marguerite ( . . . ). Nous resolurnes de contribuer à nostre possible aux urgences de sa R" couronne ( . . . ) en disposant ce peuple au rnesme donatif qu'il fit au mariage de Mad' !'Electrice de Baviere, la suppliant tres humblement, comme elle se daigne nous faire esperer, que ce soit avec les mesmes graces, nottament des termes, envoyant pour cet effet une copie de ce que fut pour lors accordé à Monsieur le gouverneur sur dit, pour recevoir par ce moyen les graces surdittes, et nous conduire entierernent, selon qu'il avisera en cett'afaire, par un Conseil general ou autrement, comme luy escrivons pour resoudre sur sa reponse que Y.A.R. soit obeie et servie . . . » ( BRT, Ms. St. p. 543. cit., p. 1 32 ; la copie du texteenvoyé au duc est également conservée dans les Registres du Pays, microfilm A3 l cité, f" 8 l r-v ; le texte de la lettre du duc demandant le donatif aux commis se trouve aux ff 80v- 8 l r). À la lettre des Valdôtains du 7 avril. Charles-Emmanuel [J répliqua quelques jours après ; le 1 8 avril 1 659, il mandait aux Yaldôtains : « . . . parce que nous apprenons que l ' on a proposé de faire le dit donatif de la mesme somme et avec la mesme dilation qui fut accordée pour celluy de la duchesse Electrice de Baviere, nous avons bien voulu vous representer que le besoi n de nos finances est incomparablement p.lus grave maintenant qu' i l n'etoit pour lors, et qu'en vous accordant la dilation pour l'autre que vous desirés, elles n'en recevront aucun soulagement puisque nous serons privés en meme tems de celluy que le Duché est accoutumé de nous faire, c'est pour quoy nous desirons que vous resolviés le dit donatif le plus avantageux et le plus prompt qu' i l se pourra en argent comptant » (BRT, Ms. St. p. 543, cit., p. 1 32). Le 1 8 avril le Conseil des commis se réunit à nouveau pour délibérer une somme différente (cf. la lettre suivante).
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