La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Lettre 559 99 née . Sous l e bon p l a i s ir de V.A . R . , nous avons voul u" y mettre quelque chose de plus pour la nourriture de cell e qui l a servira. Pour les cent pis­ tolles que V.A . R . l uy a ordonné de me remettre pour l es fournir aux be­ soins de cette petite, je ne les voulois point du tout, m' etant offert à paier du mien toutes choses, et au bout de ! ' an, d ' en envoier la l iste exacte au dit sieur Passerat pour me faire rembourcer, mais il a voul u absol ument que j e les prisse. J ' ay donc obei, Monseigneur, et il y en a pour plusieurs années, car j e les menagerei bien7• V.A.R. ne sçauroit croire combien ces petites sont gayes; hier, à table, elles chantoient, et burent l a santé du pa­ tron et de Mad[ame] R [oya] Ie dont elles se / ( f0 1 v) louent excessivement. L' ainée disoit qu ' e l l e estoit plus sa mere que sa reyne, et qu ' e l le l ' avoit reconue dans l a chambre de Mad[emois]elle de la Grange9, autant par sa bonté que par sa bonne mine. Elle me fit voir la belle robbe que M . R. luy a donnée. Enfi n , Monseigneur , c ' est une persone aussi reconoissante, et 7 Les ordres de paiement de la pension d' Adél aïde sont conservés aux Archives de l' É tat de Turin dans la section Comeraie. Nous indiquons ci-après les registres qui conservent ces ordres, ainsi que le numéro de la page qui enregistre leur quittance: R0 1 67 1 in 1 672 f0 1 49 R0 1 672 in 1 673 r0 1 85 R0 1 673 in 1 674 f'' 1 50 R0 1 674 in 1 675 f0 9 1 R0 1 675 i n 1 676 ff 1 93 . 48 R0 1 676 Secondo fO 95 R0 ! 677 Primo f0 1 22 R0 1 677 Secondo f0 232 R0 1 678 in 1 679 ff 25. 63. 1 96 R0 1679 Primo f0 75 R0 1 686 f" 52 R0 1 762 f0 36 8 Il s'agit de Christine-H ippolyte ( 1 655- 1 730), sœur aînée d'Adélaïde et tïlle naturelle de Charles-Emmanuel JI et Jeanne de Trécesson. En septembre 1 659. cette dernière fut contrainte d'épouser Giovanni Maurizio Pompilio Benso de Cavour pour masquer sa gros­ sesse. Hippolyte-Christine avait été reconnue par le père putatif. mais elle avait été rejetée par la famille Benso. À cause de son caractère exubérant. elle ne se fit pas religieuse. 1 � rnis. en 1 686 elle épousa le prince de Masserano. De ce mariage naquirent trois fil les, qui furent toutes religieuses au monastère de la Visitation d' Aoste. A. MANNO. Il Putri:.iato . . . . cil.. t. Il. p. 243: 1. lüRI. op. cit . . p. 85 : M . S. B tOKAZ. op. cit . . p. 92. Sur Jeanne de Trécesson et sa relation avec le duc voir les lettres 565. 566 et 567. " Nous avons retrouvé un document concernant Mademoiselle La Grange. qui était première dame de chambre de M.R. Voilà ce document: «Madamigella La Grangia

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