La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
1 04 Corrnpondance d 'A. Bail/Y - 1664-1672 ce dot, avec cette condition, que cette partie demeurerait entre les mains du tresorier du ConseiF, qui seroit delivrée aux rel igieuses de la Vi sitation8 de cette ville en cas que la petite y face profession, non autrement, et le j our de la profession, et que cependant, les interests de l argent seraient paiés et debourcés aux rel igieuses pour l en tretien de cette demoiselle, y compre nant sa nourriture", / ( f02v)1 ses habits et generalement tous ses besoins. Ainsi, V.A.R. serait pour une bonne fois hors de peine, et dechargée de cette depence. l i y a, dans le mesme convent11 1 , la petite B e ns ' ' , que V.A.R. sçait ' Le trésorier du duché d' Aoste était à l 'époque Jean-Boniface Fcstaz ( 1 623- 1 682). Après les études au Collège, il fut destiné, comme son père, au notariat. Juge et praticien, il fut aussi lieutenant temporel de la cour épiscopale cl' Aoste, notaire ducal royal apostolique et châtelain de Cogne et de Brissogne. li fut élu trésorier le 24 avri l 1 654, charge qu ' i l main tint jusqu'en 1 673. C ' était le Conseil des Commis, dont i l dépendait, qui devait proposer sa candidature, mais l'approbation de la part de l'Assemblée Générale était nécessaire pour sa nomination. Le trésorier devait donner son compte rendu tous les six mois, à l 'occasion de la foire de mai ou des fêtes de la Toussaint (J.-B. DE TrLLJER, Historique . . . , cit. , p. 67 et 3 1 1 ; M. A. BENEDETIO, Il «Conseil des Commis» . . . , cit. , pp. 56-58; AA. Vv., Les cent du millenaire, Aosta, Musumeci, 2000, pp. 1 52- 1 53). ' Voir aussi B .G.S., Fonds Cal-Duc, carton XXVII, fasc. 1 8. Notes disparates sur le Mo nastère de la Visitation d'Aoste (30 documents) . " Sur le payement d e la pension d e l a jeune fi l l e voir la note 7 d e la lettre précédente. "' Le Dictionnaire de lAcadémie souligne que quelques-uns écrivaient 'couvent' et c ' est ainsi que ce terme devait être prononcé. En 1 787, Féraud affirme qu ' i l fall ait écrire et pro noncer couvent. L'étymologie autorisait le premier, conventus, et Voiture décide que c ' est ainsi qu' il faut dire. L'Académie l ' avait décidé de la sorte, dans la première édition de son Dictionnaire. Dans les suivantes. elle se contente de dire que quelques-uns écrivent 'cou vent ' . Enfin, dans la dernière, elle ne dit que celui-ci. "M. De la Monnoie trouvait quï l y avait lieu d'être étoné que tout le monde, sans exception, prononçant Couvent, d ' habiles Professeurs de la Langue aimassent mieux écrire Convent, quoiqu'ils demeurassent d'acore! qu'on doit prononcer Couvent. C'était un éfet de la vieille habitude, dont les Savans, plus que les aûtres, ont peine à se défaire. Il n' y en a plus aujourd 'hui qui luttent contre l ' usage. Cependant, quoiqu'on dise cou1•ent, on écrit et on prononce conventualité, conventuel, et non pas, couventualité, couventuel ". Dictionnaire de / 'Académie, op. cil. , t. II. p. 625 ; J.F. FÉRAUD, Dicrionnaire critique de la langue française, Marsei lle, Mossy, 1 787- 1 788, 3 vols., ad vocem . " li s" agirait ici d e Françoise-Christine Bens d e Cavour, fil le d e Jeanne d e Trécesson e t de Giovanni Maurizio Pompilio, marquis de Cavour; elle était entrée au pensionnat de la Vi sitation quelque temps avant Adélaïde. Une autre sœur d' Adélaïde était au couvent de la Visitation d' Aoste à la même période. I l s ' agit de Christine-Hippolyte, fille née de la rela tion entre Jeanne de Trécesson et Charles-Emmanuel li, dont il est question à la note 8 de la lettre précédente. L"h istoire manuscrite de la Visitation d'Aoste relate que peu après son entrée au couvent, Françoise-Christine fut atteinte par une maladie assez grave, qui fit craindre pour sa vie;
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=