La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

106 Correspondance d 'A. Bail/_\ ' - 1664-1672 Lettre 561 A.S .T., Corte, Lettere Vescovi, liasse 20, fasc . 7, lett. 38 Destinataire: Lieu et date d 'envoi: Date de réception: Support: Autres mentions: Charles-Emmanuel Il Aoste, 30 septembre [ 1 665] 4 octobre 1 665 deux bifeuillets encartés (f03v blanc) f0 3 v, main C: Evesque d' Aouste. 30 septembre 1 665. 4 octobre. Monseigneur, Ces jours passés, une bourgeoise de cette ville se vint j etter à mes pieds avec une fil l e un ique qu ' elle a, me conj urant de prendre pitié de son enfant, et de luy donner protection contre l ' impudicité d ' un gentil-home appellé de Bosses1, qu i la vouloit enlever. J ' ordonei incontinent à mon official', et au chanoine pen i tencier de ma Cathedrale1, qu i se trouverent presen t s , de conduire cette fi lle au convent de Sainte Catherine\ et de l a / (f0 1 v ) consi- 1 Michel-Joseph-Savin de Bosses, vassal, était un homme violent qui faisait fustiger et bat­ tre à mort les envoyés du bailliage chargés d' inquêter sur ses délits. Fils de François-Léo­ nard et de Françoise d' Avise, il dissipa en divertissement et en dépenses folles tous les biens de sa maison. En J 664. il aurait emmené un de ses frères cadets dans les É tats de Milan et i l l' aurait tué ou vendu. G. CLARETTA. Storia del regno . . . , cit. . t. I l , p. 93; T. TIBALDI, La Valle d'Aosta attraverso i secoli, Torino. Sten, 1 90 1 - 1 906. 5 vols .. t. I V, p. 24 1 ; J .-B. DE TILLIER. Nobiliaire . . ., cit., p. 1 85. ' Jean Roi. Cf. lettre 547. note 4. ' Le chanoine pénitencier avait la charge de surveiller la vie morale du chapitre de la cathé­ drale. En effet, c ' était le seul qui pouvait absoudre les pêchés les plus graves, ceux que l'évêque avait réservés à sa j uridiction. À côté du pénitencier le corps du chapitre de la Ca­ thédrale était formé par un archidiacre. un théologal un sacristain et un mistral. Malheureu­ sement nous n ' avons pu identifier ce personnage. (J.-B. DE TILLIER, Historique. . ., cit.. p. 1 32 ; A. ERBA, op. cil . . p. 287). " Il s'agit du plus ancien monastère de femmes établi à Aoste. On ne connaît pas avec pré­ c ision la date de l ' an-ivée de ces femmes dans la v ille, mais on conjecture qu'elles s'y se­ raient i nstallées vers la fin du XII' siècle, même si la bulle d'approbation de leur ordre. ac­ cordée par Clément IV. ne remonte qu'à 1 265. L'acte de leur constitution indique qu'elles venaient de Loëche, petite ville du Haut Valais, près de Sion, mais elles furent contraintes d' abandonner ce lieu à cause des guerres civiles. Selon la tradition, elles s'introduisirent