La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

1 20 Correspondance d 'A. Bailly - 1 664- 1 672 une l itiere, les fenestres ouvertes, sans suite. El l e va l oger au Temple1", à Paris, chés l a comtesse de M iIli sa soeur1 1 • C ' est ce que m ' a dit une persone qui est venue d' Annissi et qui a fort guestioné celuy qui l ' est venu [e ]<l pren­ dre et qui l ' a conduit[e] . Mr. Dupuis12, le banquier, J uy a fai t donner par M . Queyge1 \ confesseur de cette dame, cinq cent escus pour son voyage. Dieu la conduise et l a convertisse, s ' il luy plaist'. " en sur pour ; " +me+ ; ' +que+ ; " + e+; '' le f02v a été écrit dans le sens de la longueur de la page. cère, car elle ne semblait pas se résoudre à abandonner une vie passée dans les plaisirs. En ef­ fet, peu après, elle commença à donner des signes d'impatience, et elle écrivit au chancelier Truchi pour qu'il intercède en sa faveur atin d'obtenir la permission de se rendre dans un mo­ nastère à Paris. li est évident que ce qui l' intéressait n'était pas le monastère, mais la vie de la société parisienne. Bailly nous informe donc ici de son dépa11 d'Annecy pour Paris. Cf. B.R.T., Mil . Patria 1 28. 22, cit.; E. RICOTTI, op. cit, t. VI, pp. 1 78- 1 82; G. CLARETTA, Storia del Re­ gno . .. , cil. , pp. 469-475; E. LECOUTURIER, Françoise-Madeleine de Chaugny et la tradition salésienne au XVI/' siècle, Paris. Librairie Bloud et Gay, 1933, p. 284, 428-433; F. HAYWARD, op. cil . . t. lI, p. 1 87 ; G. MOMBELLO. Monseigneur Albert Bailly à travers . . . , cit. , pp. 22-23. " C'est-à-dire le 22 mai. "' Bourg créé vers le XII' siècle à l ' est de Saint-Martin-des-Champs. À cette date, l 'ordre des Templiers fonda une maison à Paris, mentionnée pour la première fois entre l J 37 et 1 1 47. Elle devait être importante puisqu'en 1 1 47 elle abrita une assemblée réunissant cent trente chevaliers de cet ordre et à laquell e assistèrent Louis VII et le pape Eugène I II. L'enclos for­ tifié du Temple formait un grand trapèze dont le côté le plus long était formé par la rue du Temple, Je second par la rue de la Corderie, le troisième par la rue de Picardie et le dernier par la rue de la Bretagne. Au centre se trouvait l'église bâtie vers 1 1 40. Dans le dernier quart du XII' siècle, une autre tour, dite 'tour de César' , fut élevée, sans doute pour abriter le trésor de Phi lippe Auguste. Une agglomération considérée comme distincte de Paris se forma très vite autour de l'enclos, sur laquelle les Templiers exerçaient le droit de haute justice. Cf. A. F1ERRI, Histoire et dictionnaire de Paris, Paris. Editions Robert Laffont, 1 996, p. 25. " Françoise, fil le de Paul, comte de Trécesson, seigneur de Brénéant. de la Marche et de la Châteigneraye. Le 5 mars 1 660 elle s'était maiiée avec François de Milly. seigneur de Mon­ ceaux. DE LA CHENAYE DESBOIS, B A D I E R , Dictionnaire de la noblesse, 3'' édition, Paris, Schesinger frères, 1 863- 1 876, 1 9 vols, t. XIX, p. 1 85. " Il devrait s'agir de Jacques Dupuis. Il appartenait à une fami lle noble de commerçants provenant de N ice, qui était associé aux fami l les Buschetti et Embroni. A.S.T., Corte, Let­ tere di Particolari, D, liasse 29; A. M A N N O , li patriziato . . . , cit., t. V f l l . p. 1 48; C. DULONG, Mazarin et ses banquiers, dans Il Cardinale Mazarino in Francia, Atti dei convegni Lin­ cei, n . 35, pp. 1 7-40; Io., Mazarin, ses banquiers et prête-noms, dans La Fronde en ques­ tions, Actes du colloque du Centre Méridional de rencontres sur le XVII' siècle ( Marseille­ Cassis, 28-3 1 j anvier 1 989), Université de Provence, 1 989, pp. 85-93. " li s ' agit de M. Queyge de Monthoux, archidiacre de la cathédrale. E. L EC O UT U R I E R , op. cit., p. 43 1 .

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