La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

1 . 24 Correspo11da11ce d 'A. Bai//v - 1664- 1672 Lettre 568 A. S .T. , Corte, Lettere Vescovi, l i asse 20, fasc . 7 , lett. 1 62 Destinataire: Lieu et date d 'envoi: Date de réception: Support: Autres mentions: Charles-Emmanuel Il Aoste, 1 9 novembre 1 666 27 novembre 1 666 un bifeuillet f02v, main C: M. d ' Aouste 1 9 novembre 1 666. 27. Monseigneur, Je ne croiois pas estre assés spirituel , ni assés heureux pour pouvoir jamais rien faire qui meritat l ' estime de V.A.R., dont le gout fin et delicat ne peut se satisfaire que des plus parfaites productions de l 'esprit humain. Et si Mr. Sansos 1 , qui n ' a pas acoutumé de me flater, ne m ' eut assûré que mes der­ niers vers ont eu le bon-heur de p laire à V.A.R., je n ' aurais jamais osé es­ perer cet advantage, ni prendre la hardiesse de l ' en remercier2• Je rends donc, Monseigneur, de tres humbles graces / (f0 1 v) à V.A.R. de la genereuse approbation qu'elle a daigné donner à mon ouvrage; et, comme une grace mesme, selon l es maximes de la foy, en attire une autre, je vous suppl ie tres humblement, Monseigneur, d' adjouter une seconde faveur à l a premiere; c ' est d ' agréer, s ' i l vous plaist, ces stances que j ' ai composées en forme d' eloge et de portrait, pour V.A.R. ) . Ce tableau n ' est qu ' en petit. J ' ay imi té les / (f°2r) geographes, qui ne tirent qu ' un craion confus des terres où ils n ' ont j amais esté, et dont i l s n ' on t qu' une grossiere connoissance, e t pour cet effet, i l s gravent sur l e bord de leur table ces deux mots: terra incognita. Vos perfections, Monseigneur, 1 Jean-Claude Sansoz. Cf. n. 1 1 , lett. 553. ' Bailly fait allusion aux vers qu'il avait envoyés à la cour de Turin vers le début du mois de novembre; il les avait composés en l'honneur de la grâce que Charles-Emmanuel II avait oc­ troyée au marquis de Fleury. Nous avons transcrit ces vers au fond de la lettre E (App. I ) . ' 'Versificateur impénitent' ( l ' expression est de Gianni Mombello), Bai l ly essayait de se distraire des lourdes tâches de son évêché en écrivant grand nombre de vers. Malheureuse­ ment la plupart d 'entre eux n ' ont pas été conservés. Sur son éloignement de Paris voir P. CIFARELLI, Le mythe de Paris . . . , cit. . pp. 95- 1 07 .