La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

1 32 Corresponda11ce d 'A. Baill_v - /664- /672 Lettre 573 A. S .T. , Corte, lettere Vescovi, liasse 20, fasc. 7, lett. 1 66 Destinataire: lieu et date d 'envoi: Date de réception: Support: Autres mentions: Charles-Emmanuel II [Aoste] 8 février [ 1 668] 1 7 février 1 668 un b i feuillet f02v, main C: Evesque d' Aouste. 8 fev[1ie]r 1 668. 1 7 . Monseigneur, Pour rêpondre à la lettre dont V.A. R. a daigné m' honorer du 3 de ce moi s 1 , j ' ai, au mesme temps qu'elle m ' a été rendue, fai t convoquer l e Conseil des Comis avec Mr. le Vibaillif, qui a pris la peine de me venir voir pour cela. Ils ont deliberé, comme Y.A .R. pourra voir par leur rêponce, que devant qu' ordoner aux communes la levée des maneuvres qu'elle demande', V.AR . ' Cf. B .R.T., Ms. St. P. 543, cit., t. Il, l-o 1 58, lettre du 3 février 1 668. ' Pendant son séjour à Aoste en qualité de vice-bai l l i . Victor-Amé Carron se plaignit constamment des difficultés qu' i 1 rencontrait dans l 'exercice de ses fonctions. En réalité, i l s e sentait éloigné d e l a cour turinoise q u i pouvait lui offrir sans aucun doute d e meilleures possibilités de carrière. Tl espérait toujours pouvoir rentrer à Turin et il se déclarait «resollu de ne plus vouloir demeurer en ce pays». C'est probablement pour cette raison qu'il démis­ sionna volontairement de sa charge en 1 673. Cf. A.S.T.. Corte, Leflere di Partico/ari, T, liasse 2 1 , lettre du 2 1 avril 1 670 ( cf. aussi n. 9, lett. 5 6 1 ). ' Le 3 février 1 668, le duc avait écrit une lettre dans laquelle il demandait au Conseil des Commis d'envoyer des hommes pour travailler à la fortification de la ville de Verceil atta­ quée par les Espagnols, à la place de ceux qui avaient «presque tous diserté quoy que l ' on ne eut pas manqué de payer leur travail suivant la promesse que nous vous en avons faitte». En effet, le duc avait déjà fait appel à la Val lée d ' Aoste une première fois. le 5 décembre 1 667 et avait demandé au Conseil des Commis 'un nombre considérable' d'ouvriers, pour terminer la construction des murailles et du fossé avant la fin de r été de l ' année suivante. La raison du recours aux Valdôtains était assez simple: le travail dans leur région se l imi­ tait à la période de l'été, tandis que l 'hiver était une saison d'oisiveté. En réalité la plupart des Valdôtains émigraient pendant l 'hiver pour pouvoir travailler à l "écranger et pourvoir ainsi aux besoins des leurs familles au cas où l'exploitation de leurs champs ne serait pas suffisante. Le 1 1 décembre 1667 le Conseil avait établi que quatre cents hommes partiraient le 26 du même mois. mais en réalité ce jour là n'en partirent que soixante-dix-sept. En fé-