La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
1 42 Correspondance d 'A. Baillv - 1 664- 1 672 sifs' de ce qui entre, et sort de ce pays, ce qui n' avoit jamais esté acoutumé, car pour l ' entrée nous avons une patente de l ' année 1 585 qui en decharge le pays, et ainsi on ne doit rien payer ni pour le ris, ni pour tout le reste qui se debite ici, et en / (f0 1 v ) Savoye: la tariffe" mesme l e porte expressement, comme je I' ay veud autres fois entre les mains de Monsieur le General des Finances, y estans ordoné que les choses qui se vendent ne! ducale domi nio' ne paieront point. Et l ' explication que les fermiers font de ces parolles, sçavoir qu' elles s ' entendent du domaine particulier d ' une province, est vio lente, car, Monseigneur, le domaine ducal vaut autant à dire à present que royal, et comprend sans doubte tous vos Estats. Enfin, pour la sortie, l ors que je portei le donatif pour le mariage de V.A . R. avec Mademoiselle de Valois d ' heureuse memoire', je produisis devant Mess [ieu]rs les presidents de Caselette", et Truchi une enqueste signée par 24 témoins irrefragables, par laquelle il constoit qu' on n ' avoit jamais rien payé pour la sortie des mar chandi ses de ce duché à la Bardese, et ces Messieurs la trouverent authen tique, et deci sive. Que si on ne l ' a pas depuis poursuivie, on croit ici que ceux qui ont peur de perdre leurs peages ont empesché qu ' on ne s ' en ser vit. Et ce qui est considerable, et peut porter V.A.R. à maintenir ce pays dans cette immemoriale exempti on, c ' est que je ne pense pas que cette grace puisse aucunement diminuer ses finances , car elle n ' est pas obligée de fa ire bones7 aux fermiers les non-valeurs' pour les choses qu' ils n ' exigent point, et / ( f°2r) qu ' i l s ne doivent1 point exiger. Et je lui direi bien avec mon i nge- ' «Dans les douanes i l y a un tarilTe ou évaluation des espiceries et de toutes autres sortes de marchandises. ou de la taxe des droits q u " elles doivent payer>>. Cf. A. FL:Rl:::TIÈIŒ. op. cil. . s . v. tarifjé. Le genre féminin nous semble être un ital ianisme. ' En effet Bail l y avait été député avec le marquis de Case lie pour présenter au duc l e clona tifoffert par le duché d' Aoste il l ' occasion de son mariage avec Fran1;oise-Madeleine d'Or léans. Cf. E. F. B o L L A T I . Le co11grega:c,io11i . . . . cit.. t. III. pp. 2 8 2- 3 22 . '' Le président de Caselette était .lcan-Fran�·ois Cauda. docteur en droit et magistrat (Turin 1 60 1 - 1 663). Le 4 juin 1 627. il fut nommé avocat général fiscal patrimonial de la Chambre des Comptes. Présenté ù la cour par le président Lelio Caucla. en 1 635. il fut nommé séna teur au Sénat de Piémont et l ' année suivante il acheta cle clom Emmanuel de Savoie le tïef de Caselette. En 1 642. i l fut nommé troisième président du Sénat de Piémont et ensuite premier président de la Chambre cles Comptes ( 1 656). De son mariage avec Maddalena Pastoris na quirent seize enfants. DB!. t. 22. pp. 539-540: G. GALL! DEI.LA LOGGIA, op. cil . . t. 1. p. 388. ' L'expression «faire bonne quelque chose à quelqu 'un» signifie promettre de l a payer soi rnêmc. A. FURETIÈRE. O/i. cil. , S.V. ' Mot cle chose qu i veut dire prix ( s.f.). P. RICHELET, op. cil. , p. 505.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=