La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Le/Ire 579 1 49 deputé" et j e fûs prié de dresser ces i nstructions avec un commis et l e Pro c u reu r du Païs7• Le l e ndemain, me pourmenant" dans mon j ardin avec Mons[ ieur] le baron de Chastillon sur les trois heures de relevée9, on m'ap porta un paquet de la part de Mons[ieur] le Vibail lif, où il y avoit deux let tres , l ' une de V.A . R . , e t l ' autre de Mons [i eu r] l e comte Sansoz. V.A. R. m ' ordonnoit de faire promptement deputer quelqu' un de nostre compagnie avec des bons memoires, et que je devois procurer que l e deputé fut du Tiers Estat et personne capable. Et Mons[ ieur] Sansoz, par la sienne aussi , ne me parlait point de cette condition du deputé, mais seulement i l me pres soit de disposer le Conseil à l ' envoier en diligence, et que Monseigneur le Serenissime Prince du Piedmont aiant un peu de fievre, je ne devoi s pas manquer de faire prier Dieu pour l u i 1 0. / (f0 1 v) Je ne trouvai point à propos '' En effet le 26 mars 1 668, le Conseil des Commis députa à la pluralité des voix l ' alphier Maurice Martinet, comme Bailly l 'explicite plus loin. 7 Le procureur du pays était Jean-Claude Pascal, et le commis nommé pour assister l'évê que dans la rédaction de ce mémoire était fort probablement Jean-François Passerin . Cc dernier était docteur en droit et il fut élu conseiller au Conseil des Conunis dans la création faite le 1 2 septembre 1 672. Il décéda en 1 686 après une longue maladie. J.-B. DE TILLIER, Nohiliaire . . . , cil. , p. 462. ' En ancien el moyen français, celle-ci est une forme amplement attestée résultant de pro minare, avant sa relativisation et l 'effacement de la métathèse. Cf. Godefroy, Dictionnaire de / 'ancienne langueji-ançaise . . . , cit. t. YI, p. 296 ; FEW, op. cit., t. 6 2·1, p . l 09. 9 De l 'après-midi . '" La santé de Victor-Amédée II fut la cause de grandes inquiétudes pour l a cour turinoise. Son état maladif et sa santé précaire firent craindre pour sa vie plusieurs fois. En particu lier, en mars 1 668, le petit prince fut atteint de fortes fièvres, qui jetèrent dans le désespoir les médecins chargés de le soigner. Le jour de Pâques 1 668 on crut qu'il approchait à sa fin, mais son père, ne voulant pas se résigner, se voua à saint François de S ales et, contre l ' avis des médecins, ordonna d'administrer à son fils une potion vomitive. C ' est ainsi que Victor-Amédée II fut sauvé, mais il tomba à nouveau malade immédiatement après. quoi que d' une manière plus légère. À propos de la santé du prince de Piémont, l'historien Gau denzio Claretta a transcrit une lettre de Charles-Emmanuel II remontant à cette période, où i l écrivait: «Je commencerai par des nouvelles du prince, le quel nous croyons entierement gueri, mais par un excés de fièvre fort rude il nous a replongés dans la crainte, quoique le medecin en espère toujours beaucoup, je ne laisse pas de meler mes craintes parmi l ' espé rance et ! ' envie que j ' ai de sa guérison [ . . . ] la repris le matin à six heures et a été malade à tant d'extravagant, que les medecins disent qu'ils ne connaissent plus rien, car ils le croyent gueri et i l retombe et quand il creignent beaucoup c'est alors que son mal diminue de telle so11e que sans cette extravagance les medecins assureraient d'une entiere guérison». D'ail leurs le duc. dans sa réponse, remercia Bailly pour les messes dites dans le diocèse d'Aoste afin d ' obtenir la guérison du Prince de Piémont. G. CLARETTA, Storia del regno . . . , cit., t. II, pp. 539-54 l .
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