La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
1 50 Correspondance d 'A. Roillv - 1664- 1672 de faire voi r cette derniere lettre universellement à tous les seigneurs Com mis pour deux raisons: la premi ere, par ce que la deputation estait dej a faitte, e t l a seconde, pour n e pas blesser les seigneurs vassaux qui se trou vaient en quelque façon excl us, par cette close 1 1 , de la deputation. Je me contentai seulement de la monstrer en confidence à deux ou trois commi s que j ' estimais forts discre ts et mes ami s , e t qui n ' estoient point vassaux . E t depuis, i l ne s ' en parla plus. J e passai hier toutte la j ournée avec celui qu ' on m' avait associé pour chercher nos privileges1è, et dresser les i nstruc tions dont on m ' avait chargé, et j ' avois disposé le deputé de partir samedi prochai n 1 1 pour satisfaire aux pressants desirs de V.A.R . . Mais o n a empesché son depart par u n Conse i l extraord i naire que Mons [ieur] l e Viballif a assemblé aujourdhui , qui est l e jeudi sai nt, et au quel je n' aurais pû me trouver quand j ' y aurois esté appel lé, pour avoir em ploié presque toutte l a matinée à fai re les saintes hui les, et àh assister aux prieres publiques qui se sont fa ittes pour la santé de Monseigneur le Sere nissime Prince, pour laquelle mesrne j ' ai dit la messe solemnel l e , outre l ' obligation que l ' Evesque a de fa i re le lavement des pieds', aprés d i s né d ' estre present aux tenebres14 à la teste de son clergé et du peuple". Je n ' es tois donc point, Monseigneur, dans ce Conseil, dont pourtant je suis le chef16• Il n ' y avoit pas un seul seigneur de j urisdiction, soit vassal . Le procureur du païs, et le Commis qui m' estoit adjoint17 n ' y estaient point aussi, et par tant il semble que ce moindre nombre ne pouvoir pas suspendre ce que l e " Mod. clause. 1' Cf. Introduction 2.2. " Le 3 1 mars. En réali té l ' alphier Martinet partit bien plus tard. Sur les causes du retard de son départ cf. lett. 586, note 1 . 1" I l s ' agit de l ' 'office des ténèbres' . Le soir du Jeudi Saint, pendant que les clercs chan taient les chants liturgiques, sur un chandelier à deux branches déposé sur l ' autel sept cier ges brûlaient, et étaient éteints à peu d' intervalle l 'un de l'autre, j usqu'au moment où l 'église tombait dans le noir. Cela représentait les ténèbres qui enveloppaient le monde à la mort du Christ. Sur les cérémonies de la Semaine Sainte voir: F. CANCELLIERI, Description des cé rémonies de la Semaine Sainte, Rome, Imprimerie des Romains. 1 8 1 8 . " Bailly écrivit e t publia des Pensées de Monseigneur / 'évêque d'Aoste sur le lavement des pieds qui se fait le Jeudi Saint par les prélats et par les supérieurs à / 'exemple de celui de Jésus-Chris t qui lava les pieds à ses Apôtres la veille du jour de sa mort ( Aoste. É tienne Riondet, s.d.) . 1 0 Bailly fait sans doute allusion à la dispute q u i l 'opposait a u vice-bail l i De la Tour à pro pos de la convocation du Conseil par extraordinaire. S ur cette dispute voir lett. 576, n . 3 . " C'est-à-dire Jean-Claude Pascal e t M . Passerin.
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