La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Lettre 579 1 53 Je l a supplie aussi de commander à Mr. Sansoz d' envoier l a réponce que j ' ay fai te à sa l ettre pour voir si j e luy ai conseillé de demander un des Co­ mis du Tiers Estat. 1Je supplie tres humblem[en]t Y.AR . de m ' excuser s i j e n ' escris pas de ma main . Les fatigues d' hier m' ont mis au l ict. 'Deux sortes de gens veulent faire êchouer, s ' i l s peuvent, les saintes i nten­ tions de V.AR. , sçavoir le fiscal Françons27, qui creint de perdre la quatriême des amendes que V.A.R. l uy a adj ugée, auxquelles on peut condanner ceux qu[i] g defraudent les peages (et c' est l uy qui fit tout l e grand bruit d ' hier avec l a derniere i njustice) et enfin ceux qui ont des peages. Y.AR . verra comme il est necessaire que l e Premier Comis28 assemble l es Conseils extraordinaires, et non pas l e Vibail l if, qui convoqua celuy d' hier à mon insçeu, et en l ' absence de tous les vassaux, contre les i n tentions, et le service de V.A. R.29• Si c ' eust esté à moi ce desordre ne seroit pas arrivé. C'est qu'il a part comme l ' au tre aux amendes; car feu Mad[ame] R[oyale]3° les l uy donna, au grand prejudice des pauvres prisoniers, qui devroient vi- " François-Jérôme Françons, avocat piémontais. Le 6 août 1 653, i l fut nommé procureur fis­ cal et patrimonial général du duché d' Aoste par lettres patentes de Charles-Emmanuel IL entérinées par le Consei l des Commis le 5 septembre suivant. Lors de la même séance i l prêta le serment requis d'observer les franchises e t privilèges du pays pour pouvoir entrer dans l 'exercice de cet office. JI fut anobli vers 1 660. Il fut aussi syndic du bourg pour les an­ nées 1 668 et 1 669, conjointement au noble Jean-Balthasar de la Creste, et ensuite conseil­ ler des commis en la création faite en conseil général du I O septembre 1 672. Toutefois, cet anobl issement ne fut pas transmis à ses héritiers puisqu' il décéda accablé de la goutte en 1 675, sans laisser d'enfants. J .-B. DE TILLIER, Nobiliaire ... , cit. , p. 267. Les A.S.T. conser­ vent seulement deux lettres de Françons (A.S.T.. Corte, Lettere di Particolari, F, m. 61 ) . " C'est-à-dire l'évêque d' Aoste dans sa qualité de comte de Cogne. Cf. J .-B. DE TILLIER, Historique . . . , cit. , pp. 1 67- 1 68. 2'' Le vice-bail l i prétendait que lorsqu' i l recevait des ordres ou des lettres du souverain, concernant sa charge et l e service de Son Altesse, il pouvait assembler le conseil par extra­ ordinaire, sans conférer préalablement avec le premier commis. Bailly démontra le contraire dans un long mémoire. Le vice-bail l i De La Tour ne désista point et écrivit au duc. Celui­ ci remit la solution au président Bellezia, qui décida en faveur de l 'évêque. J.-M. ALBIN!, op. cit., note 1, pp. 56-57 . Sur la querelle entre Bailly et le vice-bail l i De La Tour voir aussi la note 3 de la lettre 576. '" Christine de France.

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