La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

1 54 Correspondance d 'A. Bail/.\· - 1664- 1672 vre de cela, c ' est à dire du pain du prince11 , que vous leur devés, Monsei­ gneur, et les amendes serviroient à cela. Ils meurent de faim, et crient mi­ sericorde. On a peur que celuy qu'on a deputé, qui est fort i nstruit, et home de bien, ne parle. V.A.R. sçaura tout en l ' entretenant. Tl est entierementh de son ser­ v ice, de commander qu' il parte. Il s' appelle l ' alfier Marti net. '"Il faut escrire, s ' i l vous plaist, à Mr. le Vib[aillif] qu'il ait i ncontinent à1 de­ mander l' assemblée du Conseil , et de l ire aux Comis la lettre de S.A.R. sans l ' ouvrir qu'en plein conseiP2• Aultrem[ent] il pourrat11 [sic] la supprimer, ou la faire voir aux interessés au prej udice du service de S .A.R. mais i l ne faut pas perdre temps, car de lundi prochein'4 en huict jours le Conse i l se tiendra", ou tout échouera, si S .A.R. ne parle le premier. " de+s+; "â dans le manuscrit; ' +?+; c1 n 'y av sur n 'i ui; ,. surli gné dans le ms; ' +d ' +; ' +?+; " mot souligné clans le ms; ' +ass+; ' passage écrit à gauche en bas de page après la formule de clôture. main de Bailly; ' feuillet encarté dans la lettre 1 73 . portant au recto la mention 1 73 du secrétaire, main de Bailly; "' billet encarté dans cette lettre portant au recto la men­ tion du secrétaire 1 73 au crayon, main de Bailly. 11 Les dictionnaires de l 'époque attestent seulement l 'expression 'pain du Roy ' , qui dési­ gnait le pain que le roi donnait sur le fonds des amendes et qu'on distribuait tous les jours aux prisonniers. Dictionnaire de / 'Académie F r a n ç a i s e , Paris, chez Jean-Baptiste Coignard, 1 694. 2 vols, t. II, p. 1 68 b; A. FURETIÈRE, op. cit. , t. II, s. v. ·12 Un décret de 1 657 établissait que «les lettres tant de S.A.R., que d ' autres qui auront l ' in­ titulation au Vibaillif, et Consei l des Commis ne se devront ouvrir qu'au dit Conse i l . ou e n cas d'urgence, devant cieux des principaux commis». Bailly s ' était déjà pleint avec l e duc du fait que parfois le vice-bail l i ouvrait d' une 'autorité particuliere' les lettres ducales adres­ sées au Conseil des Commis. Cf. G. PurrERO. Corr. VII, lettre 490. " Sur cette forme du futur voir la note 7 de la lettre 566. ,., À propos de cette graphie voir la note 4 de la lettre 552. 1' Le lundi 9 avril.