La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

1 57 Lettre 582 A. S .T., Corte, Lettere Vescovi, l iasse 20, fasc. 7, lett. 1 76 Destinataire: Lieu et date d 'envoi: Support: Autres mentions: Charles-Emmanuel I I s . I . , s . d . [Aoste, ma i 1 668] un bifeuillet (f02v b lanc) lettre écrite par autre main, mais avec signature de la main de Bailly i°2v, main C: Evesque d'Aouste. May 1 668. Monseigneur Il faut aider la noblesse, et lui tendre la mai n, quand elle a besoin de nostre secours, pour la porter à ce degré d' honneur que nature l lement elle desire, et recherche. Il est certain que Mons[ieur] de Bosse1 est un des plus anciens gentilshommes, et vassaux que V.A.R. ait dans ce païs, et je dois adjouter qu' i l ne cede à point d ' autre en esprit, e t en courage. Ces belles qual i tés n ' ont pas receu de l a fortune les mesmes faveurs qu' elles ont eu de la na­ ture. Son peu de b ien et Je bas âge dans lequel feu Mons[ieur] son pere le laissa2, lui ont osté les moiens / ( f0 1 v) de cultiver et de polir ces belles se­ mences de vertus qui estoient nées en lui, et avec lui . V . A.R. a ouï dire quel­ que chose des premiers bou i llons de sa j eunesse\ que son education n ' avoit 1 Joseph-Michel-Savin de Bosses. Cf. la note 1 de la lettre 56 1 . ' François-Léonard de Bosses, père du précédent. I l avait épousé Françoise, fille de Baltha­ zar d'Avise. J.-B. DE TILLIER, Nobiliaire . . . . cit. , p. 1 85 . 3 Le caractère turbulent d e ce jeune homme l u i avait causé pas mal d e problèmes. Bai l ly nous raconte qu'en 1 665, il avait provoqué des désordres dans le monastère de Sainte-Ca­ therine (Lettre 56 1 et doc. B, app. I). Et encore, en 1 677, le vice-bail l i De La Tour écrivait: «Aiant esté informé h ier au sortir de mon logis que le vassal Joseph de Bosse avait resolu d'aller cette nuit faire quelque desordre par la v ille pour cause des epousailles d' une vefve remarié [sic], à quoy voulant obvier pour eviter les inconvenients qui sont arrivés une foys, je l ' ay fait apel ler aussy bien que la partie et luy aiant commandé de ne rien innouver [sic] sur ce qu' il crioit à aute vois qu'il aurait fait cette nuit il me respondit en presence de beau­ coup de monde qui estoit acouru qu'il ne me recognoissoit point et que je n ' avais rien à luy commander pour estre Abbé des Enfents de Ville sur quoy je luy donay les arrests chez luy de la part de V.A.R., de quoy il se moqua menassant sa d[icjte partie de coup des bastons fai sant grand bruit au devant de ma porte devant tout le peuple, et comme je n' ay pas les