La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
1 62 Correspondance d 'A. Baillv - 1 664- 1672 scheuse fievre2, dont je ne suis pas encore quitte. Et pour une marque evi dente de cette verité, le laquais de Mons [ieur] le vibai l l i f de la Tour, qui me rendit l a lettre de Y.A. R. , me trouva dans le l i t avec mon accés, et je l' escrivis à Mons [ ieur] le marquis de Saint Thomas'. Mais, bien que mon mal me deut dispenser de me mettre en chemin, j e ne laissai pas de mon ter à cheval pour executer l ' honeur de vos commandements, quoiqu ' avec tant de malheur pour moi, qu ' aprés avoir eu trois accés dans ce voiage, i l falut m ' en retourner depuis Verrés dans u n e chaire que Mons[ieur] l e ba ron Louis de Val lese" me presta. Le medecin Donzel' de la rue Neuve6 de Thurin pourra certifier que j ' avois envoié retenir son logis, et l ' attestation ci jointe du premier medecin de cette ville7 rendra tesmoignage à l a verité de ma maladie8• En verité, Monseigneur, l ' imposture est un peu grossiere, et une personne adroite qui m ' au rait voul u faire piece9 auprés de V.A.R. , n ' aurait pas pris pour fondement de son mauvai s dessein un vice dont j e n ' ai j amais esté accusé, mais plustost / (f02r) e l l e aurai t d i t que ma prodi gali té m' aiant espuisé de biens, m ' aurait par consequent mis dans l ' impuis sance d ' al l er à Thurin. J ' en aurai pourtant tousjours assés, Monseigneur, de ces fragi l es biens du monde, pour executer ses ai mables commande ments, et quand je n ' en trouverais pas dans ma bource, j ' en chercherais ' I l en est question dans la lettre précédente. ' Cette lettre n ' a pas été retrouvée. ' Louis-Joconde de Vallaise. Cf. lettre 553. note 1 O. ; Il s' agirait de François-Henri Donzel, médecin et membre du Col lège des médecins de Turin. Il testa une première fois le 2 1 aoüt 1 677 et la deuxième fois le 23 décembre 1 683. A. MANNO, /1 /Htlri::.iulo. . . . cit. , t. IX, p. 1 20. " C'est-à-dire la rue qui relie actuel lement le Palais Royal de Turin à la place San Carlo, au jourd' hui appelée via Roma. V. CoMOLI MANDRACCI. Le cillà ne/la sloria d '/1ulia. Torino. Bari. Laterza. 1 983. p. 85. ' L e premier médeci n de la ville était à l 'époque Jean-Baptiste Galéan. d'origine piémon taise. Il vint s'établir avec sa famille dans le bourg Saint-Ours cl' Aoste où il acheta une mai son et d' autres biens. Il fut anobl i par Christine de France probablement en 1 66 1 ou 1 662. Il fut syndic du bourg et. le 28 octobre 1 662. il fut élu conseil ler au sein du Conseil des Commis. Quelques années après. il se disputa avec des particuliers et le général du pays. De plus. les valclôtains s'étaient plaints de son peu d'assiduité pour le service de la com munauté; quoique très habile dans son métier, il fut clone obligé de quitter la Val lée d'Aoste. J.-B. DE TILLIER. Nobiliaire . . . . cit. , p. 276. ' Cf. App. I, l ettre G . ,, « On dit aussi, jouer pièce à quelqu'un. l uy faire pièce. pour dire l u i faire quelque super cherie, quelque affront. luy causer quelque dommage. ou rail lerie ». Cf A. FURETIÈRE, op. cil, s.v. pièce.
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