La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

1 64 Correspondance d 'A. Baill_v - 1 664- 1672 Lettre 586 A.S .T., Corte, Lettere Vescovi, liasse 20, fasc. 7, lett. 1 80 Destinataire: Lieu et date d 'envoi: Support: Autres mentions: Charles-Emmanuel I I Aoste, 24 j u il let 1 668 un bifeuillet (ff 1 v, 2v blancs) lettre écrite par autre main, mais avec formule de clôture, date et signature de la main de Bai l l y f02v, ma i n C : Evesque d ' Aouste. 24 juillet 1 668. Monseigneur Voici le sieur lieutenant Martinet, ou p lustost tout vostre païs de la Val d' Aoste en sa personne, qui va se j etter à vos pieds, et vous rendre de tres humbles, et tres legitimes graces de la constante et geneureuse protection que V.A.R. a daigné lui rendre contre quelques particuliers de nostre Conseil, qui, preferant l eurs interests à ceux du public, ont fait tant d'efforts pour empescher son voiage 1 • V.A.R., Monseigneur, a comme tous les autres sou­ verains l a bonté de vouloir procurer à ses sujets trois avantages que tous les politiques croient estre i nseparables du sage gouvernement d' un bon prince, sçavoir la monoie, la j ustice, et l ' abondance. V.A.R. nous donnera la mo­ noie et l ' abondance en daignant retablir le commerce dans cette province, premierement en lui accordant l es exemptions dont elle a joui autresfois2, comme le deputé l ui fera voir; et, en second lieu, en faisant regler les pea­ ges selon la j ustice, et les moiens que ce deputé aura l ' honeur de l u i propo­ ser. Et enfi n , e l l e fera rendre la j u stice à ses peuples, commandant à sa Chambre des Comptes du Piemont de verifier les ordres que V.A.R. a si sou- ' Le départ de Martinet avait été retardé par la convocation d ' un conseil extraordinaire faite par le vice-bail l i . La raison de cette convocation était la vérification des mémoriaux qui avaient été dressés par Bailly, par Passerin et par le procureur Pascal, mais les raisons étaient plus profondes, notamment les intérêts commerciaux dont les mémoriaux traitaient en dé­ tail. Martinet se rendit d'abord à Chambéry chez le président de La Pérouse et il mTiva fi­ nalement à Turin où, avec Gontery, il devait vérifier ces mémoriaux et les franchises dont jouissait la Vallée d'Aoste. ' Sur le privilège d'exemption du paiement de la douane cf. Introduction 2.2 et lettre 579.

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