La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

' r Lettre 545 165 vent donnés pour l ' application des amendes à l 'entretien du baillage1, / (f'2r) et au paiement de quelques archers pour pouvoir delivrer ce duché de ban­ douillers\ qui depuis quelques annés volent aux eglises impunement, faute de gens de j ustice qu' on ne peut pas entretenir, ni envoier contre ces vo­ leurs, par manquement de subsistance'. Voi l à, Monseigneur, mes faibles sentiments sur le retour du commerce, et de l a tranquillité de ce païs, qu' elle m' a fait la grace de me demander avec tant de bonté. Ses grandes lumieres suppléeront, s ' i l l u i plait, à la mediocrité des miennes et, penetrant jusques au plus profond de mon coeur, e l les me feront la j ustice de l u i faire voir ce qu' el les y auront trouvé, et ce sera une verité constante, que je suis tres res­ pectueusement, Monseigneur, de V.A.R., D' Aoste, ce 24 j ui llet 1 668. ' +et+ tres humble, tres obeissant", tres obligé, et tres fidele sujet, et servi teur D. Albert Evesque d ' Aoste 3 Les lieutenants du bailliage étaient normalement nommés par le gouverneur du duché. De 1 665 jusqu'en 1 675, le lieutenant fut Jean-Théodore Reverdin. Fils du noble Philibert Re­ verdin et de Laure Tillier, i l était docteur en droit. Personnage doué de beaucoup d'esprit, mais de peu de conduite, il d issipa tout son patrimoine et la riche succession maternel le. I l était aussi lieutenant a u bai l liage d'Aoste. A.S.T., Corte, lettere di Particolari, R . liasse 27; J.-B. DE TJLLIER, Nobiliaire . . . , cit. , pp. 5 16-5 1 7. ' Les handouliers étaient des voleurs de campagne qui volaient en troupe et avec des armes à feu. Les montagnes des Pyrénées étaient infestées par les bandouliers, et ce sont eux qui ont donné le nom à tous les autres. Ce terme a désormais vieilli et n'est presque plus em­ ployé. A. FURETIÈRE, op. cit. , ad vocem; TLF, ad vocem. ' Sur l'envoi en Val lée d'Aoste des gens de justice cf. lettre 588, note 5 .