La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

1 82 Correspondance d 'A. Baillv - 1 664- 1672 Lettre 596 A. S .T., Corte, Lettere Vescovi, l i asse 20, fasc. 7 , lett. 1 87 Destinataire: Lieu et date d 'envoi: Date de réception: Support: Autres mentions: Charles-Emmanuel II Aoste, 26 mars 1 670 9 mai 1 670 un bifeuil l et (ff 1 v, 2r/v blancs) f02v, main C: Evesque d ' Aouste. 26 mars 1 670. 9 May. Monseigneur Quoique je sois tres persuadé que l ' infinie prudence de V.A.R. l uy aura fait desaprouver les entreprises de Mr. le Nonce residant à Thuri n 1 , sur mon dio­ cese, pour mi l l e raisons importantes, je prends pourtant l a hardiesse de luy presenter avec tous les respects possibles, les retlexions particul ieres que j ' ai faites sur les desseins i nj ustes de ce Nonce\ et sur le droit de mon Me­ tropol itain3, et l e mien particulier. Je supplie tres humblement V.A.R., Mon- ' Angelo Maria Ranuzzi (Bologne, 1 626-Fano, 1 689). I l fit ses étud � s à l ' Université de Pa­ doue. Le 30 avril 1 668 il fut nommé archevêque de Damiette, en Egypte. Le 30 juin sui­ vant il fut envoyé en Savoie en tant que nonce apostolique, charge qu'i l maintint jusqu' au 1 3 mai 1 67 1 . lorsqu'il fut envoyé en Pologne. Ensuite il fut nommé évêque de Fano ( 1 678). En 1 683. il fut envoyé en qualité de nonce auprès de Louis X l V, et en 1 686 il fut promu au cardinalat; il devint archevêque de Bologne deux ans plus tard. Dans une lettre envoyée de Rome, datée du 1 5 juillet 1 658, à Madame Royale Christine de France (L. GIACHINO, Con: Rome, lettre VIU, pp. 84-92), Bailly affim1ait qu' il était en train d' intercéder auprès du Pape Alexandre V I I pour l 'élection du nonce qui devait être envoyé au Piémont. Le choix sem­ blait tomber sur monseigneur Roberti de Vittori (cf. lett. suivante, n. 5). mais B ailly mon­ tra toujours sa nette préférence pour monseigneur Ranuzzi . Toute manœuvre de B ailly fut vaine: le nonce Roberti fut envoyé à Turin et Ranuzzi ne lui succéda qu'en 1 668. P. GAu­ CHAT. op. cit. , t. V, pp. 1 24- 1 8 1 : G. MORONI, D d o n ar i o di erudizione storico-ecclesiastica, Venezia, Tipografia Emiliana, 1 840- 1 86 1 , t. LVI, pp. 1 65- 1 66. ' Sur cette question épineuse voir Introduction 3.2 . .i L'évêché cl' Aoste était suffragant de l' archevêché de Tarentaise. L'archevêque de Taren­ taise était à l'époque François-Amédée Milliet de Challes, fils d' Hector, baron de Challes et d'Arvillars, premier président du Sénat de Savoie et de Magdeleine de Montchenut. I l fit ses études de droit à Paris, où son génie et ses qualités lui valurent la bienveillance de la cour. À son retour de Paris, il devint sénateur au Sénat de Savoie. En novembre 1 675, il fut

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