La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Introduction 1 7 vait dans l e Jardin Royal de Turin47, et où, après la mort de son épouse, Char les-Emmanuel trouva refuge dans les moments de mélancolie. L' affection pour son épouse et pour sa mère Christine, ainsi que les rela tions que les deux duchesses avaient entretenues de leur vivant poussèrent le duc à fa ire célébrer la cérémonie funèbre le même j our. Le corps de Françoise fut exposé dans une grande chambre et habillé des mêmes vêtements qu ' elle portait lors de son entrée à Turin huit mois aupa ravant. L' archevêque de Turin Monseigneur Beggiami4K célébra les Vêpres le soir du 2 mars 1 664. Le jour s uivant, la messe fut chantée par ce prélat, assisté des évêques de Verceil4'', d'Asti'0, de Fossano' 1 et d ' Aoste". "' Les peintres de la Cour Antonio Fea et Seconda Grattapaglia, furent chargés de décorer le pavi llon de sujets mythologiques. G. CLAREHA, Storio del regno . . . , cit. , t. li, pp. 450- 45 1 . "' Il s'agit de Michele Beggiamo ( 1 6 1 1 - 1 689), nommé archevêque de Turin le 2 1 août 1 662. Ses rapports avec la cour turinoise étaient caractérisés par une nette soumission au gouver nement. Son œuvre d'administrateur de son diocèse et de surintendant de l ' hôpital de San Giovanni, fut très importante, bien que peu originale. De plus, les décrets du synode dio césain qu ' i l convoqua en 1 670, furent réédités, le s iège épiscopal étant alors vacant, en 1 7 1 9. (DB/, t. VII, pp. 535-537). '" Michelangelo Broglia (?- 1 679). Sur ce personnage voir la note 8 de la lettre 643. '" L'évêque cl· Asti était depuis le 25 octobre 1 655, Frédéric Roero, prêtre barnabite qui prit, en religion, le nom de Paul Vincent. Il mourut au mois cl'octobre 1 665. P.B . GAMS, Series Episcoporum Ecc/esiae Catholicae ( . . . ), Rati sbonne, 1 873, p. 8 1 3 ; A. M ANNO, Il patri ziato ... , cit. , t. XXIV, p. 404. 51 Clemente Ascanio Sandri-Trotti, évêque de Fossano depuis le 8 juillet 1 658, jusqu ' à sa mort, survenue le 20 avril 1 675. P. G A UCH A T , op. cit. , t. IV, p. 1 90; A. MANNO, Il patri::.iato ... , eit. , t. XXVIII, p. 3 1 O. '' Les mots que Mgr Bailly prononça clans son panégyrique funèbre de Françoise-Made leine nous semblent très éloquents. Pour cette raison nous en donnons ici un petit extrait: "S.A.R. l'appelloit sa colombe, aussi avoit elle le naturel de cet oiseau, qui sçait mesler à sa douceur naturelle certains gromelements, qui montrent qu'il se met quelquefois en eo lere sans changer, ni corrompre la douceur de sa nature. Mais si elle fut patiente parmi les S iens, certes elle exerça la vertu de patience presque au Souverain degré en cette maladie funeste qui après l ' avoi r cruellement tourmentée, nous l ' a plus cruellement ravie". A . B A ILLY , Panégvriquefunèhre de Françoise de Bourbon, duchesse de Savoie, Reine de Chy pre, &c, prononcé pur Messire Albert Bailly Evesque de la Val d 'Aoste, Turin, chez Gia nelli, 1 664. p. 9. Mgr Bailly écrivit cinq panégyriques au total: celui de saint François de Sales fut édité à Paris en 1 64 1 ; en 1 642, i l publia celui de la mère de Chantal (fondatrice de ] 'ordre de la Vi sitation) ; les panégyriques de Christine de France et Françoise de Bourbon parurent en 1 664; le dernier fut le panégyrique écrit à l'occasion de la mort du duc Charles-Emmanuel
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