La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
• Lettre 600 1 93 ner de les faire l ire dans votre Conseil , un quart d' heure suff[i ]ra à cette lec ture. Le premier donatif paiera les epicesx. ,, Je supplie V.A.R. de me fai re la grace d' envoier Mr. Sansoz9 à M. le Nonce, l u i dire que je me pleins de ce que ses officiers ont informé ici contre moi avec les violences que j ' ai es cri ttes dans mon factum 10, qui est entre les mains de M. le Chancelier, et de lui faire voir mesme ce factum. Je preuverei tout au peril de ma vie'. ' mot surligné dans le ms; h +et+; ' tout ce passage (Au nom. . .nw l'ie) a été écrit dans le sens de la longueur de la page. l ' époque était Giambattista Buschetti (Bene, Mondovi 'l-Torino, 1 685). Docteur en droit, en 1 634. il entra au service du duc Victor-Amédée L JI devint ensuite gentilhomme de cham bre du cardinal Maurice, mais il ne soutint pas le parti espagnol lors du conflit dynastique en Piémont. Le 1 3 novembre 166 l , il fut nommé grand chancelier de Savoie, l 'une des char ges les plus importantes du duché qui comportait la direction de toute l" administration de la justice et la présidence du conseil d" É tat. Les nouvelles initiatives entreprises par Char les-Emmanuel Il. en particulier dans le domaine de l ' administration. lui donnèrent la pos sibilité de prendre part plus activement à la vie politique du duché. Puisqu'il possédait d'ex cellentes qualités de conseiller et de diplomate, il essaya plusieurs fois de renouer les rap ports délicats avec l es hiérarchies ecclésiastiques, qui concernaient plus particulièrement les conflits de compétence el de juridiction, les privilèges et les immunités. DB!, op. cit. , t. XV, pp. 50 1 -504; G. G A L LI DELLA LOGGIA, op. cit. , t. 1, p. 57; C. DIONISOTTI, Storio della Magistratura . . . , cit., p. 3 1 el sq., 202, 276, 287, 325. 8 Il s' agit des honoraires des juges et des salaires de l eurs auxiliaires. Anciennement en France les juges ne recevaient aucune rémuneration, si ce n'était ce qu'on appelait des 'épi ces' (c'est-à-dire des émoluments) qui furent ensuite converties en or et argent. Le diction naire de Furetière atteste l 'expression 'celuy qui gagne son procès paye les espices' . Cf. E. HUGUET, Dictionnaire de la /a11gue.fiw1çaise du seiziènie siècle, Paris, Didier, 1 946, 7 vols. . t. III, ad vocem. ' Cf. lett. 553, n. 1 1 . '° Ce factum n'a pas été retrouvé .
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